Les dessous du transfert d’Ahmed Ouyahia à la prison de Béchar

Les dessous du transfert d’Ahmed Ouyahia à la prison de Béchar

L’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia a été transféré,  de la prison de Koléa à celle de Abadla (90 km au sud de Béchar), cette nouvelle a suscité une grande polémique sur les dessous et les raisons de ce transfert.

Cette nouvelle tombe juste quelques jours après l’ouverture d’une enquête sur  le recours de l’homme d’affaires  Ali Haddad aux services du bureau américain de lobbying (SPG), chargé de le défendre au niveau international, et ce afin d’exercer des pressions sur les dirigeants algériens en vue de le libéré, cette nouvelle qui a probablement empêché le transfert  de l’ancien patron de l’ETRHB vers une région plus lointaine (prison de Tazoult, Batna) et où il ne pourrait surtout recevoir que de rares visites.

De sa part, Mahiedinne Tahkout  a été transféré à la prison d’el Babor à Khenchela, les raisons ne sont pas encore claires, mais selon le quotidien  » Le soir d’Algérie »,  Tahkout recevait plusieurs visites dans la journée. Il se dit que les deux hommes avaient même réussi à monter des réseaux externes, et que ces derniers étaient, entre autres, chargés de diffuser des informations pouvant les servir.

Concernant l’ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, la même source a précisé que ce dernier en prison est resté à l’écart des hommes avec lesquels il entretenait des divergences à l’extérieur, ne leur permettant même pas de s’approcher de ses affaires, faisant état d’une scène qui a provoqué un tollé dans la prison d’El Harrach, dans laquelle Ouyahia, a violemment emporté le chef de la Direction générale de la sécurité nationale, Abdelghani Hamel, qui a osé emprunter sa crème à raser, ce qui a  peut-être provoqué ce transfert, s’est interrogé la même source.

Selon la même source, l’emplacement de tous ces anciens ministres et hommes d’affaires puissants commence à devenir un réel problème. Ces gens ont de l’argent, beaucoup d’argent et certains d’entre eux ont de la liquidité et du pouvoir. C’est une source de force. Tout peut arriver dans de telles situations, et le fait qu’ils soient rassemblés à El Harrach ou à Koléa n’est pas rassurant, et que les événements qui se déroulent chaque jour nous montrent que les poches des leadeurs de l’ancienne bande  n’ont pas encore été vidées, le transfert est donc dû  peut-être à une peur d’un complot en vue.

Selon d’autres, cette thèse est également confirmée par le fait que ces transferts ont eu lieu à la veille des procès dans lesquels les accusés doivent comparaître. Cependant, Ahmed Ouyahia, Ali Haddad et Mohieddin Tahkout ne sont pas les seuls détenus « bien connus » contre lesquels des arrêtés de transferts ont été émis, a conclue la même source.

Rédaction d’Algérie360