Coronavirus : Une mutation aurait rendu le virus moins virulent et plus contagieux

Coronavirus : Une mutation aurait rendu le virus moins virulent et plus contagieux

Le SARS-CoV-2, le virus responsable de la pandémie du Covid-19, aurait subi une mutation l’ayant rendu plus contagieux et moins dangereux qu’au début de la pandémie.

D’après Le Figaro, cette hypothèse, relayée par l’infectiologue et président de la Société internationale des maladies infectieuses à Singapour, Paul Tambyah, a fait l’étude d’au moins trois études ayant affirmé que le virus a subi une mutation génétique qui l’a rendu plus contagieux mais moins virulent qu’au début de la pandémie du Coronavirus. Toutefois, plusieurs médecins ont invité à la prudence face à la conclusion de cette hypothèse.

Dans une étude publiée sur la revue Cell, il a été indiqué que la mutation qui affecte une protéine du virus améliore sa capacité à occuper les cellules de son hôte et d’y pénétrer, mais affaiblit toutefois sa capacité de nuisance. Selon Les Échos, la mutation ne se trouvait que dans 10% des séquences au mois de mars, mais dans 78% d’entre elles un mois plus tard, pour un taux actuel de 95%.

Néanmoins, le professeur Patrick Berche, membre de l’Académie de médecine, a nuancé cette hypothèse « cette explication par la mutation génétique n’est encore qu’une hypothèse ». Selon lui, « une autre explication possible est que le virus se propage désormais dans des populations plus jeunes et donc plus résistantes », a-t-il confié au quotidien Les Échos.

« Cette mutation semble donner un avantage réplicatif au virus », a reconnu Bruno Lina, virologue à l’université de Lyon-I auprès du Figaro. « Il est impossible de conclure que cette mutation modifie la dynamique épidémique », a précisé M. Lina. En rappelant que « cette substitution date de février. Si elle avait un impact majeur, nous l’aurions vu dès le mois de mars ou avril ».

Le professeur Didier Raoult a, quant à lui, également constaté, depuis début août, une « baisse considérable de l’âge moyen des personnes infectées », ce qui explique, d’après lui, « une mortalité à peu près inexistante » depuis juin.

Rédaction d’Algérie360.