Coronavirus : Les répercussions du confinement sur la santé mentale des Algériens

Coronavirus : Les répercussions du confinement sur la santé mentale des Algériens

De nombreux citoyens souffrent psychologiquement des conditions actuelles liées à la pandémie du Covid-19.

Selon Le Soir d’Algérie, la santé mentale des Algériens a subi les nombreuses répercussions du confinement, du stress, de la solitude, et de la peur du virus. Tous ces facteurs ont influencé l’état psychologique des Algériens qui ont sollicité en masse les services des psychologues.

Un des cas de souffrance psychologique a été rapporté par la même source, il y a plus de 2 mois. Un jeune homme a été soupçonné d’avoir contracté le nouveau Coronavirus, alors qu’il était en isolement depuis plusieurs jours chez lui à Blida. Ayant du mal à accepter la nouvelle de sa contamination, l’individu a tenté de mettre fin à ses jours. Selon les psychologues, « tous les ingrédients et facteurs comme la solitude et l’isolement sont présents pour engendrer ces types de comportements ».

« Les personnes souffrant de pathologies psychologiques, notamment celles ayant des troubles obsessionnels ou de tics compulsifs, sont les plus vulnérables durant cette situation de confinement. Elles souffrent et font souffrir leurs familles confinées avec elles », a confié à l’APS, le Dr. Rafik Hamadi, psychologue coordinateur de santé publique au niveau de l’ESH Fernane-Hanafi de Oued-Aïssi, à Tizi-Ouzou.

« Devant l’urgence de la prise en charge psychologique en cette période de l’épidémie de Covid-19 et celle du confinement, on a décidé de mettre en place une cellule d’écoute destinée aux patients », a affirmé le psychologue et directeur de la communication au niveau du CHU Ben-Badis à Constantine, Aziz Kaâbouche. Ainsi, une cellule d’écoute au CHU, composée de 30 psychologues et disponible 7 jours sur 7, a été mise en place au mois de mai dernier afin de soutenir les personnes en difficulté.

Le nombre de consultations en ligne a toutefois dépassé les 500, ce qui inquiète les psychologues quant à la précipitation des jeunes dans antécédents, atteints de « bouffées délirantes aiguës », ou de « signes dépressifs ». Selon la cellule d’écoute de l’hôpital, au moins un appel de détresse est enregistré par jour au niveau du CHU Mustapha-Pacha. La même source a ainsi attesté que plusieurs jeunes ont tenté de franchir le pas.

Il faudra toutefois attendre la fin de la crise sanitaire afin de pouvoir évaluer les répercussions de cette dernière sur la santé psychologique des Algériens.

Rédaction d’Algérie360.