Drareni, Coronavirus, Hirak …. Ce qu’a dit la sénatrice Leïla Aslaoui

Drareni, Coronavirus, Hirak …. Ce qu’a dit la sénatrice Leïla Aslaoui

L’Ex-magistrate, et l’actuelle sénatrice au tiers présidentiel du Conseil de la nation (Sénat) Leïla Aslaoui-Hemmadi, a évoqué plusieurs sujets lors de son passage à l’émission LSA-direct du quotidien « Le Soir d’Algérie », notamment l’affaire Khaled Drareni, la gestion de la pandémie Coronavirus ainsi que le Mouvement Rachad et le Hirak.

En effet, répondant a une question de notre confrère du journal « le Soir d’Algérie  » concernant l’affaire de la condamnation du journaliste Khaled Drareni à 3 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’Hamed, Leila Aslaoui a affirmé :  » Ayant appartenu au corps de la magistrature, je ne me permettrais pas d’injurier les collègues d’aujourd’hui en commentant leur décision, en disant c’est trop ou c’est peu car je ne connais pas le dossier, je ne le maîtrise pas, mais on oublie souvent de dire que le magistrat est très seul, que l’avocat est dans son rôle en disant que mon client a été condamné à une lourde peine, et que l’opinion publique est, elle aussi, dans son rôle parce qu’elle n’a pas le dossier », elle a estimé toutefois qu’elle ne s’est pas solidarisée pour ne pas être à la mode avec des personnes qui étaient acoquinées à El Magharibiya, que selon elle  » prenaient presque leurs ordres là-bas, en commentant les marches du Hirak », l’intervenante a fait allusion a ceux qui demandent de ramener Chakib Khalil au lieu de condamner Khaled Drareni en commentant :  » Il y a quelques jours, j’ai lu que des personnes ont dit qu’au lieu de condamner Khaled Drareni à trois ans de prison, il fallait ramener Chakib Khelil. Zeghmati l’a fait, et il a été interrompu dans son élan et il a été sévèrement puni. »

Évoquant la gestion de la pandémie par les autorités publiques et le gouvernement, Leila Aslaoui pointe du doigt l’insouciance et l’indiscipline des citoyens : «s’il y a une hausse des contaminations et de décès qui demeurent tout de même variables, cela incombe davantage à l’indiscipline et l’incivisme. Nous sommes cependant dans la prise de conscience (…) Avec la réouverture des plages, si cela ne change pas, il y aura probablement confinement… », quant à ceux qui ont émis des fatwas contraires aux recommandations des médecins la Magistrate a répondu  : «On ne peut pas toujours s’opposer à tout. Il y a des personnes tapies dans l’ombre. Vous avez vu, il y a eu les saboteurs de l’eau, de l’électricité, des banques, chez les gens de l’argent sale qui ont des milliards et qui le distribuent. Il y a l’énergie du désespoir, il n’est pas dit qu’il n’y aura pas récidive. Tantôt c’est l’armée qui est attaquée, tantôt c’est l’opinion publique et les institutions qu’on déstabilise. »

En outre, l’intervenante s’est penché sur la question de la présence en force de Rachaad et des acteurs de la pensée islamiste sur les réseaux sociaux,  » Rachaad n’a jamais cessé de se mouvoir, Dhina est tenace, l’islamisme a été vaincu militairement, mais il est tapi dans l’ombre. Il distille son fiel et espère qu’un jour ou l’autre, il y aura une opportunité  » a-t-elle répondue, concernant le code de la famille Leila a estimé qu’il y a tellement de problèmes immédiats,  mais les articles discriminatoires doivent disparaître. « J’attends aussi la parité, pas du remplissage, j’attends que la femme soit protégée(…) » A-t-elle ajouté.

Pour conclure, Madame Leila Aslaoui s’est prononcée à propos du mouvement populaire et la révolution du sourire du 22 février 2019, estimant toutefois que le Hirak a été dévié de son contexte,  «Le Hirak a été magnifique contre le cinquième mandat, lorsqu’il a réclamé le jugement des corrompus, mais après, il y a eu déviation vers quoi nous ne savons pas. »

Rédaction d’Algérie360