Les dessous de l’affaire du général Belksir

Les dessous de l’affaire du général Belksir

Limogé en 2019 et réfugié en Europe, un mandat d’arrêt international a, officiellement, été lancé, mardi dernier, à l’encontre de l’ancien Commandant de la Gendarmerie Nationale, le général Ghali Belksir. Mais que sait-on réellement à propos du général Belksir et de ses implications ?

Le nom de Belksir apparaît pour la première fois avec celui de Guermit Bounouira, l’ancien adjudant-chef de l’ancien chef de l’état-major le défunt Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier a été arrêté par les autorités après s’être réfugié en Turquie.

Ghali Belksir a été mis en place par l’ex-chef de l’état-major de l’armée, il est considéré comme une figure de l’ancien système, malgré le fait qu’il a occupé un poste stratégique durant la période du Hirak, selon nos confrères du journal Liberté.

Selon la même source, le général Belksir est l’un des principaux responsables de l’interdiction du port de l’emblème Amazigh durant les marches du Hirak, on lui attribue également la fermeture des accès menant à la capitale les vendredi, jour du Hirak.

Le mystérieux personnage de Ghali Belksir doit son pouvoir au soutien de Saïd Bouteflika, grâce auquel il a pu amasser une fortune et acquérir des biens en Algérie et à l’étranger. Il aurait en sa possession de nombreux logements, l’un d’entre dans quartier aisé de Paris, rapporte la même source.

L’ancien directeur général de la DGSN (Direction Générale de la Sûreté Nationale), Abdelghani Hamel, condamné à 12 ans de prison ferme, n’a pas manqué de citer son nom devant le juge.

« Je suis victime d’une lutte de clans à laquelle je suis étranger, de jalousie… Ce que le terrorisme ne m’a pas fait, Belksir l’a fait. Aujourd’hui, il mène la belle vie en Espagne où il a demandé l’asile politique, et moi et mes enfants, nous payons », a-t-il déclaré lors de son procès.

D’une autre part, d’autres témoignages de l’ancien patron de la DGSN ont évoqué une enquête sur un mariage qui allait unir le fils de Belksir et l’une des filles de la famille Bouteflika, que l’ancien général n’aurait pas approuvé.

La justice militaire accuse Ghali Belksir de « haute trahison » (possession d’informations et de documents secrets pour les remettre à des agents d’un pays étranger). Mais il a également été cité dans plusieurs scandales de corruption, dont la récente arrestation d’une bande criminelle dirigée par un ex-joueur international et impliquant des administrateurs et des individus relevant de corps sécuritaire.

Pour rappel, Ghali Belkesir a été limogé, le 24 juillet 2019, de son poste de commandant de la Gendarmerie Nationale par le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah. Et se trouve, actuellement, en fuite à l’étranger depuis plusieurs mois.

Rédaction d’Algérie 360.