Louisa Hanoune revient sur son emprisonnement

Louisa Hanoune revient sur son emprisonnement

Après sa libération le 11 février dernier, à l’issus d’un procès en appel, la secrétaire du parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune est revenue sur les 9 mois de son incarcération. « J’ai quitté la prison plus forte et plus déterminée », a-t-elle déclaré.

Incarcérée le 9 mai 2019, et condamnée à 15 ans de prison ferme, après avoir assisté à une rencontre informelle au début du Hirak, elle a été poursuivie pour « atteinte à l’autorité de l’armée », et « complot contre l’autorité de l’État ». Lors d’un procès en appel, sa peine a été réduite à trois ans de prison dont neuf mois fermes. Elle a été libérée le 11 février dernier.

Mme Hanoune a affirmé, lors de l’émission hebdomadaire du Soir d’Algérie (LSA Direct), qu’elle a « quitté la prison plus forte et plus déterminée et avec davantage de clarté dans les idées ». Plus loin encore, elle déclare qu’elle « referait la même chose dans 20 ans si cela venait à se répéter ».

Durant les neuf mois de sa détention, la secrétaire du PT a affirmé qu’elle avait lu 250 livres, et que son seul contact avec le monde extérieur, c’était ses avocats. « En sortant, j’ai tiré une conclusion : tant que ce système n’est pas parti, il y aura toujours de l’arbitraire, des arrestations… », a-t-elle ajouté.

Mme Hanoune s’est remémoré les épisodes des années 80, où elle a été également en prison. « En 1984, quand j’étais sortie de prison, mon frère aîné m’avait dit « j’espère que c’est le dernier malheur que tu auras vécu », m’invitant à réfléchir après avoir vu où mène cette voie de l’engagement politique ».

« Le 16 octobre 1988, c’était la sécurité militaire qui est venue m’enlever dans mon lieu de travail, m’accusant d’avoir incité les jeunes à sortir dans la rue contre le système », a-t-elle poursuivi. 30 ans plus tard, déplore-t-elle, « on réédite les mêmes choses avec les mêmes pratiques et les mêmes chefs d’inculpation de 1983 ».

Rédaction d’Algerie360