Coronavirus : Que se passe-t-il après la guérison ? 

Coronavirus : Que se passe-t-il après la guérison ? 

Cela fait des mois que le monde est frappé par le Coronavirus, ce nouveau virus, qui a engendré une pandémie à plus de 13 millions de contaminations et de plus de 590 000 contaminations, reste très peu exploré par la communauté scientifique.  Nous savons quels sont ses symptômes, mais qu’en est-il des séquelles qu’il peut laisser ?

Les 7 millions de guéris, de par le monde, sont unanimes sur le fait que le Coronavirus ne ressemble à aucune autre maladie. Ses symptômes et son degré de gravité diffèrent d’une personne  à une autre. Au bout du compte, certains guérissent et d’autres trouvent, malheureusement, la mort.

Cependant, les personnes guéries présentent souvent des séquelles, qui diffèrent également d’une personne à une autre, c’est pourquoi les médecins ont beaucoup de mal à émettre avec précisions quelles sont les séquelles que vont garder les patients.

Néanmoins, certaines séquelles sont plus récurrentes que d’autres, dont :

  • La fibrose pulmonaire :

Il est connu que le Covid-19 s’attaque en premier aux poumons causant une inflammation, ainsi, les patients gravement touchés pourraient développer une fibrose pulmonaire. Des chercheurs de l’hôpital universitaire George Washington aux USA ont réalisé une simulation vidéo qui explique que sur les poumons sévèrement infectés, le tissu pulmonaire est endommagé. Le Docteur Keith Mortman, Chef du Service de Chirurgie Thoracique du même établissement, le confirme : « Quand cette inflammation se réduit, elle laisse des cicatrices sur les poumons et crée des dégâts à long terme. Cela peut détériorer les capacités respiratoires d’un patient dans le futur« .

  • Des syndromes coronariens :

Le Coronavirus peut causer des complications sur le système cardiovasculaire. Une étude, menée à Wuhan et publiée sur la revue JAMA Cardiology, indique  que sur 416 patients, 82 présentaient des lésions cardiaques. Une autre étude a traité du même sujet, celle du cardiologue américain Mohammah Madjid, qui explique : « Les leçons des précédentes épidémies de coronavirus et de grippe suggèrent que les infections virales peuvent déclencher des syndromes coronariens aigus, des arythmies ou des insuffisances cardiaques. Une lésion du muscle cardiaque peut subvenir chez tout patient, qu’il soit atteint ou non d’une maladie cardiaque, mais le risque est plus élevé chez ceux qui sont déjà atteints d’une maladie« . Ainsi, les personnes atteintes de maladies cardiovasculaires ont plus de risques d’avoir des complications.

  • Une insuffisance rénale :

Selon le Directeur du Département de Néphrologie de l’Université de l’Etat de l’Ohio, Brad Rovin : « On retrouve le virus dans le rein, il existe plusieurs publications scientifiques à ce sujet. Dans de nombreux cas, ces patients, qui n’avaient jamais eu de maladie du rein, développent de graves lésions rénales. En fonction de la gravité et de la durée de l’infection pendant leur combat contre le Covid-19, ils peuvent développer une insuffisance rénale chronique« .

  • Des lésions hépatiques :

Le virus agit différemment sur les patients, chez certains il affecte les poumons, chez d’autres il touche et infiltre l’appareil digestif. Le Médecin urgentiste, Eric Cioe-Pena, de New York a expliqué : « Dans ce cas, nous constatons une augmentation des enzymes du foie« , le même médecin pense que les cellules du foie sont détruites mais il rajoute que cela peut-être temporaire car le foie se régénère bien.

  • Le stresse post-traumatique :

Le Professeur Jean-Michel Constantin, anesthésiste-réanimateur à la Pitié-Salpêtrière à Paris, explique : « On observe des séquelles neuro-cognitives très impressionnantes à la suite de syndromes de détresse respiratoire aigüe« , il justifie cela au long passage en réanimations que subissent certains patients, il souligne que pour certains cette expérience peut être traumatisante.

« Vous vous retrouvez pendant trois semaines avec une machine qui respire pour vous, vous être endormis, vous êtes paralysés avec des curares« , explique encore le Chef de Service de Médecine Intensive Réanimations de l’hôpital Saint-Antoine à Paris.

Les avis médicaux et spécialisés se multiplient, mais le virus reste très peu exploré et garde encore des facettes cachées. Actuellement, et par tout dans le monde, l’ordre du jour est à la prévention et à l’adoption des gestes barrières pour se protéger et pour protéger les siens.

Rédaction d’Algérie 360.