Référendum sur la Constitution : Sofiane Djilali critique « les voix qui appellent au boycott »

Référendum sur la Constitution : Sofiane Djilali critique « les voix qui appellent au boycott »

Le président parti Jil Jadid Sofiane Djilali estime que le boycott du référendum sur le projet d’amendement de la Constitution « est à même de faire disparaitre l’opportunité d’un réel changement ».

Sofiane Djilali évoque, dans un entretien accordé hier au quotidien « El Khabar », les disparités dans le fond entre la mouture du projet d’amendement de la Constitution soumis au débat et la Constitution de 2016. Il estime, en effet que la Constitution proposée « confère des prérogatives au Président de la République et non pas à un Roi, nous ne sommes pas un système parlementaire ».

Critiquant les voix défaitistes qui appellent au boycott du référendum sur la Constitution, le président de Jil Jadid considère que le boycott fera disparaitre « l’opportunité de réaliser un réel changement ». Dans ce sens, il met en garde contre le vide que pourrait générer ce boycott, ce qui amènera le Pouvoir à reconduire les vieux partis, et il sera alors trop tard pour regretter quoi que ce soit.

Soulignant que « le problème ne réside pas en la Constitution », il a estimé le que « le rejet de son débat répond à un agenda politique ».

L’Algérie « a amorcé un processus d’édification » et la possibilité de changer la nature du régime « de plusieurs manières » n’est pas à écarter, y compris « l’initiative du président de la République qui demeure peut être l’option la plus répandue », a affirmé Sofiane Djilali, précisant qu’ « on ne peut pas rejeter une pratique en vigueur dans les pays les plus démocratiques ».

« Le plus grand obstacle qui se dresse devant l’élaboration d’une Constitution consensuelle est le manque de confiance », a-t- il soutenu, estimant que l’évaluation de cet avant-projet doit se faire « une fois les propositions de l’opposition formulées », d’autant, a-t-il dit, que « l’État a déjà souligné que cette mouture représente tout simplement une base de travail ».

Rédaction d’Algerie360