Parc national de Gouraya : les menaces de dégradation persistent

Parc national de Gouraya : les menaces de dégradation persistent

Le Parc national de Gouraya (PNG), situé dans la wilaya de Bejaïa, continue de faire face à des menaces sur ses écosystèmes terrestres et marins, ce qui risque de lui faire perdre son statut d’aire protégée.

Crée en 1984, et classé réserve de biosphère par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 2004, le PNG est l’une des plus riches réserves naturelles d’Algérie.

Le Parc fait face ces dernières année à plusieurs menaces, selon son directeur Moussa Haddad rapporté par le quotidien Liberté. Concernant le volet environnemental, il cite « des carrières d’agrégats, la décharge publique à ciel ouvert située sur la route de Boulimat et les nombreuses constructions illicites en dur, toutes implantées dans le périmètre du parc ».

Dans ce contexte, le Directeur indique que les responsables du Parc ont parvenu à déloger deux carrières et la station d’enrobage de la SNTP. Néanmoins, « le combat reste long », selon lui.

Le phénomène de spoliation foncière est un autre problème auquel fait face le Parc. Haddad indique en effet, que des centaines d’infractions liées au défrichement et au terrassement de terrains relevant du domaine forestier du parc, ont été enregistrées.  Il souligne que « Plusieurs engins mécaniques ont été saisis et mis à la fourrière en cette période de confinement, alors que leurs propriétaires ont fait l’objet d’actions en justice ».

L’autre menace qui guette le Parc, c’est les feux de forêt. Le même responsable fait état de dizaines d’hectares de couvert végétal qui sont dévorés par les flammes chaque année. Le facteur humain reste toujours l’origine de ces incendies. Et c’est pour cela qu’il a estimé nécessaire « d’interdire les campings en période estivale ».

A ce rythme, le Parc national de Gouraya risque de perdre son classement mondial (Unesco), estime M. Haddad. Par ailleurs, il déplore encore « la contrainte financière et le manque de moyens humains » au sein de son organisme.

Près de 1,2 million de personnes découvrent chaque cette aire protégée de 2 080 ha, selon les statistiques officielles.