130e anniversaire de la naissance de Hô Chi Minh

130e anniversaire de la naissance de Hô Chi Minh

Considérant que ″le Président Hô Chi Minh a été la cristallisation des traditions millénaires de la culture nationale vietnamienne et que ses idées sont l’incarnation des aspirations de tous les peuples à la confirmation de leur identité nationale…″ l’assemblée générale de l’UNESCO a décidé, en sa 24ème session, de commémorer en 1990 le Centenaire de la naissance de celui qui, 1925, publia son premier ouvrage : ″Le procès de la colonisation française″.  

De son vrai nom Nguyên Si Cung, le grand héros de la Révolution vietnamienne a pris le nom de militant de Nguyên Ai Quoc, avant de devenir le célèbre et respecté Hô Chi Minh, dont l’œuvre, l’action et la pensée – exemples de combativité et de pureté – représentent tant pour tous ceux qui luttent pour le triomphe sur la terre de la liberté, de la justice et de tous les idéaux humanistes. 

A la naissance, le 19 mai 1890, de ce fils de lettré pauvre mais aimant avant tout son pays et son peuple, le Vietnam subissait les affres du joug colonial français. 

En 1911, il s’expatrie en Occident dans la perspective de trouver les voies et moyens de la libération nationale : ″Bravant les mille et une difficultés de la vie quotidienne, il vécut en France, aux Etats-Unis, en Angleterre, etc, communiant profondément avec les travailleurs à traves le monde, nouant avec eux une amitié solide.″ 

S’inspirant de la Révolution d’Octobre et des idées progressistes, il est alors convaincu que seul le socialisme peut conduire le Vietnam à une indépendance totale et réelle. D’où son évolution militante au début des années 1920, au sein du mouvement ouvrier français, et d’autres organisations où il espère contribuer à l’éveil des consciences des peuples colonisés. 

A la fin du second conflit mondial, Hô Chi Minh guide le combat populaire qui a permis, la conjoncture étant favorable, le recouvrement de l’indépendance, après un siècle d’occupation ponctuée de résistances héroïques. Le 02 septembre 1945, la République Démocratique du Vietnam est proclamée. Son président est naturellement Hô Chi Minh.

Mais c’était compter sans la volonté colonialiste de la France de replonger le Vietnam dans la servitude, l’exploitation, la misère et l’aliénation. Les hommes aux sandales de caoutchouc résistent, suscitant l’admiration, la sympathie et la solidarité du monde entier : ″une ligne juste des stratégies ingénieuses, une fermeté inébranlable et surtout la foi que plaçait le peuple en Hô Chi Minh, qui incarnait une force morale inépuisable, conduisirent le Vietnam à la victoire, au bout de 9 années d’un rude combat couronné par la victoire historique de Diên Biên Phu″. C’était en cette année bénie de 1954 ou l’oncle Hô donna l’exemple décisif. 

Déterminé à concrétiser sa conviction que le ″Vietnam est un et son peuple est un″ son patriotisme déclenche l’agression impérialiste des Etats-Unis. Cette guerre portera irrémédiablement atteinte à l’honneur, à la réputation et à l’histoire des USA, qui ont commis au Vietnam de graves crimes de guerre et contre l’humanité. Héroïque, le peuple vietnamien a défendu pour tous les peuples de la terre un principe sacré, ainsi résumé par Hô Chi Minh : ″Il n’est rien de plus précieux que l’indépendance et la liberté″.  

Avant de quitter ce monde en 1969 à l’âge de 79 ans, Hô Chi Minh à légué à son peuple et à toute l’humanité une œuvre riche en vertus morales et politiques qui prônent l’unité, la justice, l’égalité, la solidarité, l’amitié, la compréhension, la coopération et la fraternité entre les peuples. Avec un sens remarquable de la pédagogie, il a su intégrer à leur juste place, dans la lutte des peuples, l’éducation, la culture et la science. 

Emouvant par sa simplicité et sa sagesse, Hô Chi Minh a été aussi un homme de lettres, un essayiste, un poète et un journaliste qui a mis son génie, ses idées et sa plume au service de l’éducation, de l’émancipation et de l’épanouissement de son peuple et de tous les opprimés.

Ho Chi Minh a laissé, entre autres, ces deux mots d’ordre toujours d’actualités :

  • Les cadres de la nation doivent être ″des serviteurs du peuple et non pas des mandarins révolutionnaires″. 
  • ″ Ne pas se laisser séduire par la richesse, ébranler par la pauvreté et subjuguer par la force″.

Et si chacun de nous essayait de faire pleinement de cette dernière phrase le principal de sa vie ?

F.C