Augmentation du Salaire Minimum : Ce que pensent les syndicats

Augmentation du Salaire Minimum : Ce que pensent les syndicats

Suite à la décision de l’augmentation du salaire minimum (SNMG), annoncée par le Conseil des ministres le 03 mai dernier, les syndicats autonomes estiment que cela « ne répond pas aux attentes des fonctionnaires »

En effet, les syndicats sont unanimes : « Une augmentation de 2000 DA du SNMG ne répond pas aux attentes des fonctionnaires », rapporte le quotidien El Watan de ce jeudi. Pis encore, « c’est une revalorisation insignifiante qui profitera beaucoup plus aux salaires des cadres, dont les salaires sont indexés sur le SNMG », estiment les syndicats autonomes.

C’est le cas du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest). Selon Meriane Meziane son président, « le salaire d’un haut cadre dont le revenu est calculé par rapport au Smig est égal à 20 fois le SMIG, donc s’il a comme salaire 360 000 DA, avec cette revalorisation de 11,11% il atteindra les 396 000 DA ». En outre, il déplore l’absence d’une « réelle politique » des salaires.

Le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs du secondaire et technique (Cnapeste) Messaoud Boudiba évoque l’inflation et le pouvoir d’achat qui font qu’une « augmentation de 2000 DA est très loin de la nécessaire revalorisation des salaires ». Il indique toutefois ne pas avoir « de détails sur le nombre de fonctionnaires qui seront touchés par cette revalorisation, mais il est clair qu’elle ne profitera pas aux travailleurs de la Fonction publique ».

Pour Lyes Merabet, du Syndicat des praticiens de la santé (SNPSP), estime que « rien n’a changé ». Il précise sur ce point que « La moyenne des salaires dans le secteur économique varie entre 41 000 DA à 42 000 DA et dans la Fonction publique elle se situe autour de 32 000 DA. De manière significative, la majorité des salaires ne seraient pas concernés. Mais pour les bas salaires, cela va ramener une plus-value pour leur pouvoir d’achat ».

Il préconise la revalorisation des salaires « en tenant compte de trois facteurs : le niveau de la monnaie nationale, le pouvoir d’achat et la production ».

De son coté, président de la Confédération nationale du Patronat Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, estime qu’il s’agit plutôt « d’un simple geste de la part du président en ce mois sacré ». Il affirme que « aujourd’hui avec la crise sanitaire, on ne peut rien faire car il faut tout revoir pour aller vers une Algérie nouvelle ».

Rédaction d’Algérie360