L’ancien gouverneur de la banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, a estimé, hier mardi, que l’endettement extérieur et la planche à billets seront inévitables pour sortir de la crise économique qui est due à la propagation du Coronavirus dans le monde.
« L’Algérie, au même titre que les autres pays exportateurs de pétrole, va faire face à une situation difficile,
a prévenu M. Nouioua dans une interview accordée au quotidien « Liberté« .«La nouvelle dégringolade (baisse des cours du pétrole, ndlr) va avoir un impact important et direct sur les réserves de change à travers, bien évidemment, l’aggravation des déficits du solde global de la balance des paiements », a indiqué l’ancien gouverneur de la banque d’Algérie.
« Nous aurions pu préserver ce qui restait de ces stocks en devises si des mesures efficaces avaient été prises par le passé, soit par des réformes structurelles de fond susceptibles d’améliorer l’offre domestique et réduire, par là même, l’excès de la dépense intérieure, soit par la diversification des moyens de financement, dont le recours à l’endettement extérieur pour le financement des investissements et certains projets d’équipement », a-t-il expliqué.
« Le fait de dire que nous n’allons pas recourir à l’endettement extérieur n’a aucun sens, car il va falloir s’endetter pour ne pas gripper l’investissement et la machine économique », a ajouté M. Nouioua.
Rédaction d’Algerie360
