2014, sera-t-elle l’année d’Ouyahia ?

2014, sera-t-elle l’année d’Ouyahia ?

Tout laisse à penser que l’actuel chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, convoquera dans les prochaines jours un congrès extraordinaire de son parti, le Rassemblement National Démocratique (RND) pour faire une évaluation des résultats des législatives et en tirer les conclusions qui s’imposent.

On parle déjà de céder son poste de secrétaire général du parti et de se contenter du poste de président d’honneur du RND, ce qui lui donnerait le temps nécessaire pour se préparer à la présidentielle de 2014. Une façon pour se faire oublier et de revenir au moment voulu. Le temps où les esprits se seront apaisés, les erreurs du passé oubliées et les colères dissipées. L’impopularité actuelle de l’homme ne l’arrange guère, il a besoin de s’éclipser, de sorte à faire de nouveaux calculs politiques et élaborer de nouvelles stratégies. Ouyahia, qu’on le veuille ou non, est un administrateur averti et un diplomate chevronné. La présidence de la République lui donnera sans doute l’occasion de se faire valoir et faire connaitre ses idées, jusqu’à présent inconnues du fait de son rôle d’exécutant. Un rôle qu’il a bien joué durant presque 20 ans. Maintenant il est temps qu’il jouisse de sa propre personnalité et de montrer ses réelles capacités. L’idée, de dire qu’Ouyahia est un incompétent est totalement fausse. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration, Ahmed Ouyahia a passé toute sa vie au service de l’administration Algérienne et il n’a jamais manqué à l’engagement pris en faveur de cette dernière qui reste encore sa deuxième famille. Dans sa vie, il a eu à faire des choix difficiles pour lui et pour le pays en tant que chef du gouvernement. Le peuple se souvient encore des dissolutions des entreprises étatiques, faites sous la pression du FMI, lorsque l’Algérie était en cessation de payement. Ces mesures draconiennes prises par les tenants du pouvoir ont fait d’Ahmed Ouyahia un bouc émissaire qui avait pour mission d’attirer sur sa personne la foudre et la colère du peuple. L’histoire le réhabilitera-t-elle un jour ? On le saura dans 2 ans.

Réflexion