Il est sans conteste une certitude que l’année 2011 qui touche à sa fin a été particulièrement marquée par des évènements à l’origine de bouleversements géostratégiques, mais également politiques, économiques et culturels. Les soulèvements populaires qui se sont inscrits dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler le «printemps arabe» n’ont pas manqué de produire des clivages et des changements tant sur le plan relationnel entre les pays de la région qu’entre les pays des rives de la Méditerranée.
Un printemps arabe qui s’est soldé par des centaines, voire des milliers de morts parmi les civils et les militaires.
Ces manifestations populaires qui se sont produites d’abord en Tunisie ont été marquées par la destitution et la fuite du président Ben Ali. Comme une traînée de poudre, ces soulèvements populaires se sont propagés en Egypte et terminés par l’arrestation de Hosni Moubarek et de ses fils, puis en Libye où le premier responsable, en l’occurrence le leader Mouammar Kadhafi, a été arrêté puis lynché par les populations en furie avant d’être tué dans des
circonstances troubles. La révolte a aussi atteint la Syrie qui, pour l’heure, est sujette à une observation de la Ligue arabe.
Le président Bachar El Assad est déstabilisé par des mouvements de contestation sans précédent. Au Yémen, le président Salah devra quitter le pouvoir après avoir accepté l’accord du Conseil de coopération des pays du Golfe, dont certains sont également déstabilisés, à l’instar du Bahreïn et de l’Arabie saoudite qui ont vécu des moments difficiles. Au Maroc, le Mouvement du 20 Février reste très actif et tient à mener «sa révolution»
en dépit de l’arrivée des islamistes au pouvoir. Cette année a été également marquée par l’annonce de la mort d’une des personnes les plus recherchées dans le monde.
En effet, Oussama Ben Laden, recherché pendant de longues années et dont la tête avait été mise à prix, a été tué par un commando américain au Pakistan où il résidait secrètement. En Algérie, au-delà des nombreux mouvements de contestation enregistrés çà et là, l’émission d’un billet de 2000 DA a été sujette à une très grande polémique au cœur de laquelle l’inflation constituait le maître mot. 2011 a été également l’année où,
pour la première fois, l’Algérie organise sur son territoire l’année de la culture islamique. Les réformes politiques ne sont pas en reste avec l’ouverture du secteur de l’audiovisuel au privé et l’agrément de nouvelles formations politiques. L’année 2011 a été ainsi très riche en évènements.
D. Mentouri