La capitale des Zianides, Tlemcen, consacrée tout le long de 2011, « Capitale de la culture islamique » aura vécu une année intense et chargée d’activités scientifiques, artistiques et culturelles de haute facture présentées par des troupes nationales et internationales.
Cet événement, inauguré en grande pompe, a rendu à Tlemcen son lustre d’antan. Il a contribué de manière significative, par le biais des films documentaires, des colloques, des semaines culturelles nationales ou étrangères, du théâtre, des expositions, à dépoussiérer une grande partie du patrimoine immatériel et matériel que recèle la « Perle du Maghreb ».
Les films produits et présentés par leurs réalisateurs dans ce cadre -plus d’une trentaine-, constituent un fond cinématographique de grande importance puisqu’il met en valeur des hommes et des femmes et d’autres figures illustres qui ont marqué l’histoire de Tlemcen et de sa région dans divers domaines.
Le 4ème art s’est, quant à lui, penché sur l’histoire et les hommes qui ont fait l’histoire de la cité en présentant des spectacles abordant Sidi Haloui, Sidi Boumediène et autres faits historiques mettant en exergue un patrimoine et une histoire inégalable aussi riche que variée. Au total, ce sont 17 pièces théâtrales sur les 19 programmées qui ont été présentées à un public avide de connaître et de s’approprier son histoire.
Des programmes multiples et variés Les grandes expositions sur l’art musulman, le patrimoine immatériel oral en terre d’Islam et autres ont attiré de manière spectaculaire le public vers les différents musées de Tlemcen, nouvellement crées à l’instar du musée d’art et d’histoire, situé en plein cœur de la ville.
Une dynamique qui s’est développée au fil de l’année grâce à la qualité des expositions qui ont permis au public de s’imprégner d’autres cultures de pays musulmans comme c’est le cas avec les Semaines culturelles internationales qui ont vu défiler un nombre important de pays musulmans ou amis de l’Algérie.
Les derviches tourneurs turcs, l’Opéra italien, le Samaa soufi iranien, l’andalou marocain, le malouf tunisien, la danse soufie indienne, le folklore koweitien et émirati, l’habit camerounais, le chant religieux musulman américain représentée par la troupe « Native Deen », l’art traditionnel indonésien, la calligraphie arabe de manière générale ont été autant de thèmes qui ont subjugué le public présent à chaque fois en grand nombre.
L’activité scientifique n’est pas en reste dans ce grand événement qui a marqué l’année 2011, puisque dix colloques internationaux sur les douze programmés à cette occasion ont été tenus avec une participation record d’éminents historiens, chercheurs et universitaires venus des quatre coins du monde.
Ces colloques ont permis de mettre la lumière sur les grands savants, écrivains et grands hommes de l’histoire ancienne et contemporaine de Tlemcen à l’instar de Sidi Daoudi, premier savant dans le monde musulman au 10ème siècle à commenter « Sahih el Boukhari », ou Messali Hadj, l’un des père du nationalisme algérien, ou Mohamed Dib ou encore Sidi Abou Médien El Ghouth, le saint patron de la ville de Tlemcen et le soufi universel qui a instauré les fondements du soufisme au Maghreb et dans plusieurs pays islamiques.
Une année riche en sonorités et couleurs Tlemcen 2011 a été aussi riche en couleurs avec la participation de toutes les wilayas d’Algérie qui ont mis en valeur un patrimoine séculaire, montrant combien la culture nationale est riche et variée. D’autres festivals comme ceux de la musique andalouse et les musiques anciennes, de danses populaires, de gnaoui et diwan, d’el inchad ont imprimé une ambiance exceptionnelle que les tlemcéniens ne sont pas prêts d’oublier de sitôt.
Cette manifestation culturelle d’envergure internationale, parrainée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, et organisée par le ministère de la Culture, a également permis de renforcer les structures culturelles de la cité des Zianides.
Le nouveau palais de la culture d’Imama, le théâtre de verdures et les halls d’exposition de koudia, le musée d’art et d’histoire de Tlemcen, le palais royal d’El Mechouar, la salle de cinéma « Le colisée » et le centre d’études andalouses figurent parmi les plus importants acquis de Tlemcen et qui vont certainement lui permettre de devenir, dans un futur proche, un pôle de rayonnement culturel national par excellence.
A cela, s’ajoutent les multiples opérations de restauration ayant touché ’ensemble des sites et monuments historiques qui ont attiré tout au long de cette année, de nombreux touristes notamment nationaux. Tlemcen est appelée donc également à devenir un véritable pôle de développement du tourisme culturel, créateur de richesses et d’emplois.
La wilaya de Tlemcen qui a vécu une année durant sous le signe de la culture, compte capitaliser désormais cette expérience et en faire d’elle un levier pour réinstaurer les traditions culturelles sur des bases solides et pérennes