2010 dans le retro : Quand la nature se déchaîne

2010 dans le retro : Quand la nature se déchaîne
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Aujourd’hui nous revenons sur les catastrophes qui ont endeuillé 2010.La nature a affiché clairement sa colère. Selon les experts, l’année qui s’achève aura connu le plus grand nombre de catastrophes climatiques depuis 130 ans.

Le terrible séisme de Haiti, la pire canicule depuis 1000 ans en Russie, les inondations au Pakistan, le réveil du volcan islandais Eyjafjöll , Plus d’un quart de millions de personnes sont décédées des suites de ces catastrophes naturelles provoquées en partie par l’homme. Sans oublier qu’elles ont pesé lourd sur l’économie mondiale. Et au moment où le terme réchauffement climatique est en vogue, une vague de froid souffle sur l’Europe. Le vieux continent grelotte et le tsunami diplomatique provoqué par les révélations ou fuites organisées de Wikileaks fait les choux gras d’une presse en mal de sensations et de scoops.

• Il fait chaud à Moscou : Une chaleur … sibérienne

Le réchauffement climatique est depuis des années sur toutes les lèvres des écologistes du monde entier. En 2010, la Terre a décidé de se joindre au débat et, peut-être, avait-elle envie de faire taire les sceptiques. Résultat : tous les experts s’accordent à dire que l’année qui vient de s’écouler a été la plus chaude depuis 130 ans ! Des températures record ont notamment été relevées en Russie. En effet, pendant l’été, une canicule étouffante a sévi en Russie, entraînant de gigantesques incendies un peu partout dans le pays. A Moscou, une température de 38,2 degrés Celsius est relevée le 29 juillet 2010 : la plus haute depuis près d’un millénaire selon les experts ! Dans la capitale, entre la pollution, la chaleur et les incendies, l’air se transforme en un brouillard suffocant, obligeant les habitants à rester cloîtrés ou à se déplacer masqués. Les incendies de forêts ravageront au final près de 200 000 hectares, tandis que 52 personnes perdront la vie pendant cet été dantesque.

LG Algérie

• Inondations au Pakistan : Des destructions jamais vues

Les inondations au Pakistan du 26 juillet 2010 ont fait au moins 1 760 morts, affecté 21 millions d’habitants et privé 10 millions de personnes de leur logement. Elles ont touché le pays du nord au sud sur une distance de près de 2 000 kilomètres, le long de l’Indus et d’un certain nombre de ses affluents. Jusqu’à un quart du pays a été affecté par les inondations, soit approximativement l’équivalent de la superficie de l’Angleterre. Il s’agit de la pire catastrophe naturelle en terme de victimes depuis le séisme de 2005 pour le Pakistan, et la pire par l’importance des dégâts de toute son histoire. L’ONU estime cette catastrophe pire que le tsunami qui frappa l’Asie du Sud-Est en 2004 et tua environ 300 000 personnes. Les Nations unies comparent cette catastrophe à « un tsunami au ralenti dont les conséquences vont s’amplifier avec le temps », et la qualifie de la pire catastrophe naturelle qu’ait jamais connue le monde depuis la création de l’ONU en 1945 . Les dégâts ont été estimés à environ 43 milliards de dollars, soit l’équivalent de deux années des revenus de l’État pakistanais.

• Evjafjöll , le beau au magma dormant : Le nuage de cendre qui paralysa le monde

Personne ne connaissait son nom, ni même son existence, pourtant, le volcan Evjafjöll que personne n’a réussi à prononcer le nom, situé au sud de l’Islande, a très clairement décidé de sortir de l’anonymat au mois de mars 2010. Il entre en éruption le 20 mars 2010, sans faire de victimes ni de dégâts. Mais au début du mois d’avril 2010, alors que le volcan n’est toujours pas éteint, une deuxième phase commence : un nuage de cendres d’une densité exceptionnelle enveloppe peu à peu une partie de l’Islande, puis, poussé par les vents, se dirige vers l’Europe.

Ces cendres volcaniques pouvant constituer un danger important pour les réacteurs d’avions, les aéroports ferment les uns après les autres jusqu’à ce que, aux alentours du 15 avril 2010, l’espace aérien de l’Europe continentale soit quasiment fermé. Du jamais vu ! Cette paralysie provoque des scènes incroyables dans les aéroports, où des dizaines de milliers de voyageurs sont bloqués. Le transit commercial essuie lui aussi de lourdes pertes. Heureusement, à la fin du mois d’avril 2010, le nuage se scinde en plusieurs branches et perd de l’altitude, ce qui permet au trafic de reprendre un rythme normal aux alentours du 27 avril 2010. Ce phénomène naturel inédit n’a pas fait de victimes, mais a coûté très cher aux compagnies aériennes (plus d’un milliard et demi d’euros).

• La tempête Xynthia ravage l’ouest de la France : 14,2 milliards d’euros de pertes

Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, une tempête hivernale s’abat sur la côte Ouest de la France. Malgré les avertissements de Météo-France, qui avait annoncé un plan de vigilance rouge, l’ampleur de la tempête Xynthia dépasse tout ce que les autorités avaient imaginé. Et le bilan est tout bonnement apocalyptique : 60 morts, un million de foyers sans électricités, des maisons détruites ou submergées par centaines… Les pouvoirs publics finiront par chiffrer les pertes à près de 14,2 milliards d’euros !

• L’île d’Haiti dévastée par un terrible séisme : La grande martyre de 2010

Le 12 janvier 2010, l’île d’Haïti est frappée par un terrible séisme d’une magnitude de 7.3, dont l’épicentre se situe proche de Port-au-Prince, la capitale. Comptant parmi les pays les plus défavorisés de la planète, ses bâtiments vétustes et son assistance médicale sont loin d’être préparés à un tel désastre. Résultat : Haïti déplore un bilan humain catastrophique, avec près de 200.000 morts et des millions de sinistrés. Le séisme a été si puissant qu’il a été ressenti jusqu’à Guantanamo. Haïti n’avait pas connu une secousse d’une telle violence depuis au moins un siècle. La secousse initiale d’une minute a été suivie d’une trentaine de répliques très violentes, allant jusqu’à une magnitude de 5,9. Le séisme est d’autant plus dévastateur qu’il s’est produit près de la surface, à environ 10 kms de profondeur sous la croûte terrestre. A l’automne de cette même année, une épidémie de choléra fait son apparition sur l’île, contribuant tragiquement à faire d’Haïti la grande martyre de l’année 2010.

• Les mineurs chiliens sauvés : Happy end

Le 14 octobre Le monde a été ému à la vue des mineurs chiliens de San José remontés à la surface, l’un après l’autre, après près de 70 jours sous terre, au terme d’un sauvetage historique . Bloqués dans une mine du Chili à plus de 600 m de profondeur, ils ont tous été ramenés à la surface par l’intermédiaire du puits de secours spécialement foré à cet effet. D’après les autorités locales, tous étaient en relative bonne santé et ce malgré 69 jours passés dans l’obscurité et à plus de 35°C. Il est rare que ce genre d’accident minier se termine par un happy end car généralement les accidents miniers causent de nombreux morts et blessés.

• Tsunami diplomatique ? : WikiLeaks ou l’arroseur arrosé

Depuis le 28 septembre, l’organisation Wikileaks, en partenariat avec cinq grands médias internationaux, publie des documents diplomatiques américains secrets.

«Cablegate» est le nom donné par l’organisation Wikileaks à sa dernière opération de publication de documents secrets. Après des documents militaires américains sur les guerres d’Irak et d’Afghanistan, il s’agit cette fois de 251.287 câbles diplomatiques du Département d’Etat et de plus de 250 ambassades et consulats américains à travers le monde. Environ 90% des télégrammes diplomatiques couvrent une période allant de 2004 à mars 2010 et les autres remontent jusqu’à 1966. 7% environ sont classifiés «secret» et 40% «confidentiel», les autres étant non classifiés. 3.802 documents ont été envoyés depuis la France. Cinq journaux partenaires de l’opération (Le Monde, The New York Times, The Guardian, El Pais et Der Spiegel) publient leurs décryptages depuis dimanche 28 novembre au soir. Mais une des principales révélations de wikileaks est la consigne donnée par le gouvernement américain à ses employés et aux ambassadeurs de récolter des informations sur leurs homologues.

Une dépêche secrète d’avril 2009, signée par Clinton, demande aux officiels du Département d’État de collecter les «données biométriques», y compris les «empreintes, photos d’identité, l’ADN et les scans rétiniens» de dirigeants africains. Une autre dépêche secrète ordonne aux diplomates américains postés aux quatre coins de la planète, y compris aux Nations unies, d’obtenir les mots de passe, les clés de chiffrement personnelles, les numéros de carte de crédit, ceux de leurs comptes de voyageurs fréquents, ainsi que d’autres données liées à des diplomates.