20 milliards de DA par an pour financer les programmes de recherches prioritaires

20 milliards de DA par an pour financer les programmes de recherches prioritaires

SKIKDA – Le gouvernement a alloué une enveloppe de 20 milliards de DA, à partir de 2018 jusqu’à 2023, pour financer des programmes de recherches prioritaires, a affirmé lundi à Skikda le secrétaire général du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, M’hamed Mohamed Salaheddine Seddiki.

Intervenant lors de l’ouverture de la session ordinaire du comité sectoriel permanent (CSP) de la recherche scientifique et du développement technologique, abritée par l’université du 20 août 1955, M. Seddiki a précisé que ce montant, qui n’excédait pas auparavant 5 milliards de DA, permettra d’améliorer la recherche scientifique et la mise en œuvre des projets de recherche à caractère économique et social, et le financement des laboratoires d’excellence, des doctorants, la mobilité des chercheurs ainsi que le développement technologique.

« Ce montant sera destiné à la recherche scientifique, au développement technologique, à l’innovation, à la création d’entreprises activant dans le domaine de la recherche scientifique et au financement de programmes nationaux de recherche dans les domaines des énergies renouvelables, la sécurité alimentaire, la santé, la navigation », a indiqué à l’APS Mokhtar Sellami, directeur du développement technologique et de l’innovation au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique.

Il a ajouté qu’au cours de l’année 2018, pas moins de 150 projets de recherches ont été financés à la faveur de ce montant au profit des universités et des centres de recherche ainsi que des privés et le secteur socio-économique, soulignant que ce programme aura des retombées bénéfiques pour le pays.

A ce sujet, M. Seddiki a estimé que son secteur œuvre, particulièrement dans cette période caractérisée par le manque de ressources financières, dues à la baisse des revenus des hydrocarbures, à encourager la recherche à travers le pays. Pour lui, il est nécessaire d’encourager la politique sectorielle en matière d’agriculture, de sécurité alimentaire, de lutte contre la désertification et les changements climatiques.

Selon ce même responsable, le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vise à accompagner tous les membres du tissu de la recherche à construire une économie du savoir, fondée sur la science et la technologie. La période comprise entre 2018 et 2023 a pour objectif d’encourager la création et le soutien de programmes d’excellence au niveau intersectoriel et multidisciplinaire visant à développer les capacités humaines et répondre aux exigences des citoyens, a-t-il dit.

La session du comité sectoriel permanent de la recherche scientifique et du développement technologique du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique vise à promouvoir et à évaluer les activités liées à la recherche scientifique et au développement technologique du secteur pour concrétiser la politique nationale en matière de recherche conformément aux textes réglementaires, affirment les organisateurs.

Au cours de cette session de deux jours, les participants aborderont des modalités de création d’équipes de recherches spéciales au sein des entreprises publiques et économiques pour ériger une vision claire sur la recherche, le développement et la mobilisation des compétences au sein de ces entités, en vue de la publication d’une loi spécifique aux chercheurs.

Des représentants des différentes structures relevant de ce secteur, des représentants des associations scientifiques nationales, des représentants de la recherche et du développement dans certaines entreprises économiques, ainsi que des responsables de diverses universités participent également à cette rencontre, afin d’étudier la possibilité de mettre sur pied une stratégie pour valoriser les résultats de la recherche, de la transformation technologique, du savoir et de l’innovation.

Le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dispose d’un réseau universitaire comprenant 106 établissements d’enseignement supérieur à travers le pays, plus de 1 000 laboratoires de recherche, 25 centres et une unité de recherche sectorielle.