20 jours après l’installation du bureau politique, Le FLN en stand-by

20 jours après l’installation du bureau politique, Le FLN en stand-by

Le parti majoritaire se cherche toujours…

Alors que de grandes échéances s’annoncent dans les prochains mois, le parti majoritaire a mis un frein sur ses activités.

Silence total. Le parti majoritaire observe une pause. Aucune activité partisane ni au moins une réunion ordinaire n’a été tenue ces derniers temps. Depuis la réunion du comité central, tenue le 16 novembre dernier, le secrétaire général Amar Saâdani n’a pas réapparu sur scène. Le nouveau bureau politique ne s’est même pas réuni pour arrêter son programme d’action. Près d’un mois après son installation, l’état-major reste en stand-by. «Nous attendons le retour du secrétaire général», a affirmé un membre du bureau politique qui précise que jusqu’à présent, aucune date n’a été fixée pour la réunion du BP. Alors que de grandes échéances s’annoncent dans les prochains mois, le parti majoritaire a mis un frein sur ses activités.

Selon notre source, le secrétaire général sera de retour au siège du parti dès aujourd’hui. Saâdani a déserté le quartier général du FLN pendant plus de quinze jours.

«Le secrétaire général était en déplacement à Paris pour régler ses affaires personnelles», assure notre source. Or, ce déplacement a également un lien avec la situation du parti. Cela va permettre au secrétaire général de fuir la tension qu’a provoquée la composante du bureau politique.

Au lendemain de la réunion du comité central, des proches de Amar Saâdani ont exprimé leur mécontentement sur la composante du BP. Certains responsable, entre autres, le chef du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua l’ont même menacé de le destituer.

Les mécontents ont été loin dans leur action en dénonçant les agissements du secrétaire général dans un communiqué rendu public deux jours après.

De nombreux membres du comité central ont rejoint le mouvement de redressement.

Les redresseurs comptent aller jusqu’au bout dans leur démarche. Ces derniers font tout pour renverser le secrétaire général. Pour eux, Amar Saâdani fait pire que ce qui a été fait sous l’ère de Belkhadem, en mettant le FLN sous l’emprise de l’argent.

Les redresseurs oeuvrent pour que cette situation soit à leur avantage. Parmi les signes encourageants, la mobilisation de la base militante.

Une mobilisation qui se traduit par des actions telles que le retrait de confiance au mouhafedh de Blida, Mohamed Yesaâd, par les membres de cette instance de wilaya.

La fracture au sein du vieux parti ne cesse de s’élargir. Ce qui est un mauvais signe pour le parti majoritaire et risque de compromettre son rôle de leader dans la promotion de la campagne électorale pour la présidentielle 2014.

Le FLN qui a été le premier à mener campagne tambour battant pour le 4ème mandat, se voit devancé par le RND, le MPA et le TAJ.

La candidature de l’ancien chef de gouvernement et SG du parti, Ali Benflis, menace également de diviser le parti en deux. Plusieurs militants ont apporté leur soutien à Benflis.