20 détenus algériens ont entamé une grève de la faim depuis une semaine dans la prison d’Al Mernakia, dans les environs de Tunis pour demander à bénéficier de l’amnistie du président tunisien, alors que les détenus algériens en Irak entament aujourd’hui une grève de la faim pour attirer l’attention sur leur situation.
Les familles de 20 prisonniers algériens ont lancé un appel au ministère des affaires étrangères pour qu’il prenne contact avec les autorités tunisiennes pour bénéficier de permettre aux détenus algériens de bénéficier de l’amnistie en Tunisie, à l’occasion de la commémoration de l’indépendance du pays correspondant au 20 mars. La porte parole des familles des détenus algériens, madame Thouraya Khelfaoui a déclaré à El Khabar qu’elle était de retour de Tunisie après avoir rendu visite à son frère détenu, Mohamed Ben Abdellah Khelfaoui, qui avait entamé lui et les détenus algériens une grève de la faim depuis une semaine, pour demander à bénéficier de l’amnistie présidentielle décrétée par le président tunisien Moncef Marzouki à l’occasion de la fête d’indépendance de la Tunisie. Thouraya a assuré que « tout les détenus algérien ont été réunis dans la prison d’Al Mernakia dans la région ouest de Tunis, sans leur permettre de bénéficier de l’amnistie présidentielle dont bénéficieront des détenus du Maroc et de Libye, puisqu’ils seront libérés et envoyés dans leur pays ». Et a déclaré avoir présenté une demande au ministre tunisien de la justice Noureddine Bhiri qui l’a reçu vendredi dernier, « il m’a promis d’étudier le dossier d’inclure des détenus dans l’amnistie, mais m’a demandé d’adresser une demande au consulat algérien en Tunisie pour une coordination avec les autorités tunisiennes compétentes à cet effet ». 14 détenus algériens détenus depuis des années dans les prisons irakiennes ont de leur coté entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre la situation catastrophique dans laquelle il vivent, la discrimination dont ils font l’objet, en raison du refus des autorités algériennes de les faire bénéficier de l’amnistie, et pour attirer l’attention officielle algérienne et irakienne sur leur dossier, au moment de la tenue du sommet arabe à Bagdad, et auquel participera l’Algérie.