20% des jeunes d’Alger se droguent !

20% des jeunes d’Alger se droguent !

De la drogue des pauvres à la drogue des riches, les jeunes de la capitale consomment toutes sortes de produits toxiques. Le fléau touche, fort malheureusement, toutes les couches de la société. Le phénomène lié à la consommation des drogues prend des proportions alarmantes dans l’Algérois.

Ce ne sont ni les chiffres des mis en cause arrêtés, encore moins des prétendants aux séances de sevrage qui le démontrent, mais les catégories de jeunes qui sombrent aussi facilement qu’on le croit dans cette dépendance fatale. En ce sens, la Journée mondiale de lutte contre la drogue, organisée par la sûreté de wilaya d’Alger, sous l’égide de la DGSN, avec la participation des 13 cellules d’écoute et de l’action préventive (Ceap), dont celles de Draria et d’El-Harrach, a eu le mérite de lever le voile sur un sujet tabou puisque l’évènement s’est déroulé en pleine esplanade de la Grande-Poste, à Alger-Centre. Des jeunes et des moins jeunes, mais aussi des parents soucieux de “récupérer” ou de “sauver”, c’est selon, leur progéniture, ont afflué dès la première heure à ce rendez-vous d’une importance capitale pour sensibiliser les citoyens sur les effets néfastes des drogues et leurs conséquences. Et si le sujet du jour était d’orienter les victimes du fléau, il n’en demeure pas moins que le chiffre avancé par les participants reste effarant. En effet, des jeunes collégiens aux universitaires, en passant par les lycéens, plus de 20% de jeunes consomment toutes sortes de drogues.

Ce chiffre prend également en considération les victimes en milieu professionnel, d’autant que les statistiques, mises à jour, montrent que toutes les catégories d’âge et toutes les couches sociales sont touchées. Mais le plus dramatique demeure dans la consommation de psychotropes, sachant que certains narcotrafiquants n’arrivent pas à écouler leurs marchandises à cause des coûts élevés. Du coup, ils s’organisent en microréseaux dans les cités et les enceintes scolaires et sportives pour engranger des sommes d’argent colossales.

L’espoir étant permis, un jeune (celui-ci traité par la Ceap de Draria) rencontré sur les lieux, raconte : “Je prenais du cannabis chaque jour. Cela me coûtait beaucoup d’argent et détruisait ma santé. Les petits dealers se frottaient les mains chaque soir quand ils nous guettaient. Mais plus maintenant. Dieu merci, j’ai réussi à me débarrasser de ce poison et je veux dire aux jeunes, en cette occasion, de faire de même. Non seulement ils retrouveront le bon chemin, mais ils penseront pour leur avenir et celui de leurs familles.” Les policiers présents en force à cet événement n’ont pas cessé, tout le long de la journée, d’expliquer les retombées juridiques et sanitaires inhérentes à la vente et à la consommation des drogues, que ce soit le cannabis, l’héroïne, la cocaïne ou encore les psychotropes. Des dépliants, des revues et des documentaires filmés, parfois choquants, étaient diffusés au grand public pour montrer le danger réel lié à la drogue. Autre volet traité lors de cette journée, les substituts de la drogue et des psychotropes, comme les procédés d’inhalation des colles et autres produits chimiques également dangereux pour la santé.

F B