20 Aout 1955 – youm el moudjahed« la patrie ou la mort»

20 Aout 1955 – youm el moudjahed« la patrie ou la mort»

Cette communication traite d’un aspect historiques du soulèvement opéré par, l’organisation du ALN/ FLN dans le nord constantinois, le 20 août 1955. Par son caractère massif et organisé, ce soulèvement peux être considéré comme une véritable pousser du nouveau coup d’envoi de la lutte de libération Algérienne, avec notamment “ l’entrée en scène des masses paysannes et l’envoi du contingent de soldats français en Algérie ”.« Mettez la révolution dans la rue, vous la verrez reprise par tout un peuple. » Avait dit Larbi Ben M’hidi.

e 20 août constitue une double date historique de la glorieuse révolution algérienne. Le 20 août 1955, à travers l’offensive généralisée du Nord constantinois et, le 20 août 1956 avec la tenue du Congrès de la Soummam, à Ifri (Kabylie, zone 3 de l’armée de libération nationale (ALN).

Alors que le FLN remporta une victoire diplomatique sur la scène internationale en participant à la conférence de Bandung en avril 1955, l’ALN passa à l’offensive dans le Nord-Constantinois au printemps de la même année. Des actions armées furent lancées sur Philippeville et Bône et le 8 mai, dix ans après les massacres de Sétif et de Guelma, la première bombe éclata dans la ville de Constantine. Le 10 mai, la commune El Milia fut encerclée par des moudjahidine de l’ALN. Des routes furent coupées et des postes de gendarmerie attaqués (1). Toutefois, la population n’était pas encore activement engagée dans le processus révolutionnaire visant à renverser la domination coloniale.

Face à la montée en puissance de l’ALN, les autorités françaises intensifièrent la répression. Le 3 avril 1955, la loi sur l’état d’urgence permettant, notamment, la création de camps d’internement fut mise en application. La loi fut d’abord appliquée dans les Aurès, en Kabylie et dans l’Est-Constantinois à partir du 4 avril, puis étendue à l’ensemble du Constantinois et à certaines communes des départements d’Alger et d’Oran le 16 mai 1955. La répression s’étendait à mesure que le FLN déployait son action. Sur le terrain, les parachutistes français passèrent à la contre-offensive en appliquant une politique de répression collective meurtrière contre le peuple algérien. Cette politique répressive était faite d’expéditions punitives, d’exécutions sommaires et de dSi l’insurrection du 1er novembre 1954 a marqué le déclenchement de la Révolution algérienne, celle du 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois, fut uneétape décisive dans l’histoire de la lutte de libération nationale. Par son ampleur, son caractère populaire, mais aussi par la colère qui la portait, l’offensive du 20 août 1955 marqua profondément la Révolution algérienne. L’entrée en scène des masses rurales fit irrémédiablement basculer l’Algérie dans le camp de la Révolution.

Après l’insurrection du 1er novembre, la situation était difficile pour le Front de Libération Nationale (FLN) et pour sa branche militaire, l’Armée de Libération Nationale (ALN). Si l’ALN parvint progressivement à gagner la confiance de la population, elle devait faire face avec des moyens rudimentaires à une puissance mondiale, organisée et puissamment équipée. Principalement concentrée dans les Aurès, et en Kabylie, au moment du déclenchement de la Révolution, l’ALN étendit son action au Nord-Constantinois à partir de la fin de l’année 1954. Face à cette montée en puissance de l’ALN, les autorités françaises firent passer le nombre d’hommes déployés en Algérie de 50.000 en novembre 1954 à 80.000 en février 1955. Ces hommes étaient principalement concentrés dans les Aurès qui restaient le principal foyer de l’insurrection. De plus, le FLN avait perdu certains cadres de premier plan au début de l’année 1955 : responsable du Nord-Constantinois, Mourad Didouche fut tué au cours d’un accrochage le 8 février 1955 ; respectivement responsables des Aurès et de l’Algérois, Mostefa Ben Boulaïd et Rabah Bitat furent arrêtés eux aussi.

L’Algérie est divisée en 6 zones. La zone 2 couvre le nord du département de Constantine, de la ligne du chemin de fer Beni Mansour – Souk Harassé, qui la délimite de la zone 1 à la mer. Didouche Mourad en assume la responsabilité, assisté de Zighout Youcef, Benaouda Ben Mostefa et Lakhdar Bentobal.

Après la mort au combat de Didouche Mourad, le 18 février 1955, Zighout Youcef, son adjoint le remplacera. Ce nouveau responsable de la Zone, a 34 ans, ses parents sont des paysans pauvres ; il s’est installé comme forgeron à Condé-Smendou, dans le village où il à vue le jour, et qui aujourd’hui porte son nom.