L’opération de lutte contre l’informel revient au-devant de la scène. Objectif de cette action: traquer les vendeurs informels qui n’ont pas été inquiétés par la dernière opération ayant ciblé ce phénomène il y a de cela quatre années, qui au demeurant n’a pas connu la réussite escomptée.
Pis encore, même les marchés couverts, réalisés à coups de millions de dinars pour endiguer la propagation de ce phénomène, sont actuellement abandonnés. Hier, les services de la brigade mobile des Douanes d’Oran extérieur sont revenus à la charge, en mettant la main sur 2 tonnes de friperies à Maraval, connue des citoyens sous l’appellation de Soug Larbàa (Mercredi), en raison de sa tenue durant cette journée de la semaine. L’opération a été entamée après l’interception par les éléments de cette brigade d’un véhicule suspect. La fouille de l’engin a permis de découvrir 59 colis contenant chacun 35 kg de friperies, soit une quantité totale de 2.065 kg, d’une valeur estimée à 1.032.500 DA. La marchandise objet de la fraude ainsi que le véhicule ont été saisis et une amende équivalant à dix fois la valeur des effets sera infligée au fraudeur, ajoute-t-on de mêmes sources.
Des sources de la direction du Commerce affirment que les commerçants des marchés de la friperie d’El Hamri et le souk hebdomadaire de Maraval seront incessamment chassés des lieux, pour mettre ainsi fin à l’anarchie, qui a anéanti le paysage d’Oran, suite au phénomène de squat des espaces publics, notamment les rues et artères de ces quartiers.
Néanmoins, cette campagne de lutte contre l’informel nécessite l’extraction de plusieurs marchés informels qui créent également le désordre. Selon plusieurs commerçants, le vrai problème réside à M’dina J’dida, ce grand bazar à ciel ouvert, qui englobe des centaines de vendeurs illégaux, qui profitent du rush des ménages pour étaler toutes sortes de marchandises, avec à la clé des produits périmés et non autorisés à la commercialisation, pour duper le consommateur pour quelques dinars de moins. Du côté des responsables, on a entamé il y a quelques années une opération pour lutter contre les marchands informels, qui n’a pas été en fin de compte fructueuse. Par ailleurs, si les services compétents mettent leur engagement à exécution, beaucoup de sites transformés, au fil des années en hauts lieu du commerce informel, devraient disparaitre du paysage urbain de la deuxième ville du pays.
Cela est notamment le cas du marché informel des voitures de Saint-Eugène, qui du fait du laxisme des uns et de la complicité des autres, ne cesse d’étendre ses tentacules, sans que le trésor public n’engrange un centime des millions de dinars qui sont brassés par des courtiers, qui non seulement échappent à tout contrôle, mais se permettent même de terroriser les riverains qui osent s’opposer à leur diktat.
Jalil Mehnane