La Banque extérieure d’Algérie (BEA) va lancer dans les prochains mois (avant la fin de l’année) une société de leasing et une autre de Capital Investissement.
Annoncés hier par le P-DG de la banque, M. Loukal Mohamed, au cours d’une conférence de presse organisée à l’école de formation de ladite Banque, ces deux projets seront réalisés en partenariat avec des groupes financiers étrangers de renom.
Selon M. Loukal, «la banque a réussi à capter deux partenaires de renom qui seront actionnaires dans la société leasing, en voie de création».
«Ces deux partenaires, précise le premier responsable de la BEA détiendront 24,5% des actions chacun et la BEA sera majoritaire avec 51%».
Pour ce qui concerne la société Capital Investissement, le conférencier a indiqué que le projet est «à un stade avancé et il sera concrétisé probablement avant la fin de l’année».
Au sujet de ces deux projets, le P-DG de la BEA a précisé qu’en plus des crédits traditionnels et le Project Financing, ces deux sociétés auront pour objectif d’appuyer les petites et moyennes entreprises PMI/PMI.
«Les deux nouvelles filiales se veulent un appui aux PME et au lancement de la banque-assurance en Algérie», a dit le P-DG de la BEA.
Pour ce dernier, ces deux sociétés, dont le montage de l’actionnariat a respecté les nouvelles règles, sont une preuve que les groupes étrangers peuvent investir en Algérie pourvu qu’il existe un intérêt mutuel.
Dans la foulée, il a indiqué que les crédits accordés à la clientèle en 2008 s’élèvent à 886 milliards de dinars soit une progression de 28 % avec une augmentation de 189 milliards de dinars par rapport à 2007 et une forte pénétration du tissus de la PME/ PMI.
Globalement, durant les trois derniers exercices, note M. Loukal, les crédits à l’économie ont connu une évolution de 130% soit en valeur absolue une enveloppe de près de 500 milliards de dinars.
Signalons sur ce point que l’évolution des crédits à connu une courbe ascendante, passant de 377 milliard en 2005 à 677 milliards en 2007.
Pour les secteurs ayant bénéficié de ces crédits, le P-DG de la BEA a noté que les grande entreprise viennent en tête de liste avec 371 milliards de dinars, soit 151% suivi des PME-PMI avec 94 milliards de dinars et les particuliers avec 22 milliards dinars, soit une progression 454%.
Pour le patron de la BEA cela démontre que celle-ci pénètre fortement le tissu des PME et récemment celui des particuliers.
Par secteur juridique, le secteur public a bénéficié de 71% des financements, le secteur privé 26% et 3% pour les particuliers.
Sur le plan financier, la BEA enregistre un total bilan en hausse de 12% par rapport à 2007, atteignant 2 379 milliards de dinars, soit 33 milliards de dollars.
Une performance qui hisse la banque au premier plan, tant en Algérie qu’à l’échelle maghrébine.
Le chiffre d’affaires de la banque est également en augmentation de 42% atteignant 48,5 milliards de dinars soit une augmentation de 14,4 milliards de dinars.
Les ressources de la Banque ont connu également une progression de 12 % par rapport à 2007 soit un montant de 2054 milliards de dinars.
Pour le commerce extérieur, le bilan de la BEA fait ressortir qu’elle est leader sur le marché avec 17,7 % de parts des importations et une valeur marginale de la revente en l’état de 1,83%.
Les rapatriements réalisés par le canal de la BEA, au titre des recettes d’hydrocarbures sont estimées à 74,8 milliards de dinars, soit 92% des exportations.
Interrogé au sujet des créances de la BEA, son P-DG a révélé qu’elles sont évaluées à 80 milliards de dinars.
Il s’agit de créances historiques a précisé le responsable pour qui la BEA a recouvré 5 milliards de dinars en 2007 et 1,7 milliard en 2008.
Somme toute, le conférencier a fait savoir qu’outre les 14 milliards de la BCIA, la BEA a recensé 11 dossiers des plus importants qui englobent 22 milliards de dinars.
Les créances datant de moins d’une année sont évaluées à moins d’un milliard de dinars soit 0,9 milliard de dinars.
Concernant la contribution de son établissement dans la lutte contre le blanchiment d’argent, M. Loukal, a relevé la création d’une structure au sein de la BEA chargée d’étudier le profil de chaque client et de vérifier l’origine de ses ressources financières.
Il a fait savoir, dans ce contexte, que plus d’une quinzaine de cas suspects avaient été signalés en 2008.