2 millions DA, 20 ans de prison et permis suspendu pour ces erreurs : êtes‑vous prêt pour le nouveau code ?

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Code de la route en Algérie

L’Algérie s’apprête à franchir un tournant majeur dans la lutte contre les accidents de la circulation. Le projet de loi sur le code de la route introduit un ensemble de mesures strictes visant à réorganiser la sécurité routière et à encadrer rigoureusement les conducteurs, les véhicules et les infrastructures. Entre sanctions sévères, contrôle technologique et prévention, l’État place la sécurité des usagers au cœur de sa stratégie.

Ce texte, fruit d’une longue concertation, répond aux recommandations présidentielles visant à réduire drastiquement les accidents et à instaurer une culture de responsabilité partagée sur les routes algériennes. Parmi les nouveautés, la mise en place de contrôles antidrogue obligatoires pour tout futur détenteur de permis, des périodes d’essai pour les conducteurs débutants, et la définition de responsabilités claires pour les acteurs liés à la conception, l’entretien et la surveillance des routes.

Une sécurité renforcée pour les conducteurs et les véhicules

Le projet de loi introduit des mesures strictes pour l’obtention et le renouvellement des permis de conduire :

  • Obligation de présenter une certification de non-consommation de drogues pour tout candidat au permis ou à son renouvellement.
  • Période probatoire de deux ans pour les nouveaux conducteurs, avec un système de points modulé : 12 points en période d’essai, jusqu’à 24 points une fois la période terminée.
  • Surveillance accrue des conducteurs professionnels, militaires et étrangers, incluant des examens médicaux réguliers et des contrôles aléatoires.

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Sur le plan des véhicules, le texte impose que toute voiture soit fabriquée selon les normes du pays d’origine et conforme aux standards de sécurité et environnementaux avant sa mise en circulation. Toute modification importante d’un véhicule doit également être contrôlée. Les agences de contrôle technique, les écoles de conduite et les responsables d’infrastructures routières sont désormais tenus responsables en cas d’accidents liés à leurs manquements. Le projet criminalise en outre la falsification de pièces détachées entraînant des accidents.

Des sanctions exemplaires pour dissuader les comportements à risque sur la route

Le texte prévoit des peines sévères pour les infractions et les crimes liés à la circulation :

  • Les contraventions sont classées en quatre degrés, assorties d’amendes renforcées.
  • Les délits et crimes peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison et 2 millions de dinars d’amende. Notamment en cas de blessures ou décès causés par des poids lourds, transports scolaires ou marchandises dangereuses.
  • Des crimes nouveaux, tels que l’exposition délibérée d’autrui à un danger ou la négligence des agences et écoles de conduite, sont introduits.

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Ces mesures visent à responsabiliser tous les acteurs du système routier et à réduire le nombre de victimes, qui reste préoccupant chaque année.

Une approche globale : prévention, surveillance et responsabilisation

Au-delà des sanctions, le projet prévoit la création d’un Conseil national pour la sécurité routière. Placé sous l’autorité du Premier ministre, chargé de définir la stratégie nationale et d’évaluer les actions menées. Des cellules locales dans chaque commune surveilleront les points noirs et interviendront rapidement pour lever les dangers signalés.

Le texte institue également un jour national de la sécurité routière et une prime présidentielle récompensant les initiatives exemplaires dans ce domaine, visant à encourager l’éducation et la culture de la prévention auprès des citoyens.

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Les autorités prévoient enfin un équipement moderne pour les agents de contrôle. Systèmes de paiement électronique des amendes, tests antidrogue et balances pour vérifier le poids des véhicules de transport.

PLF 2026 : des règles claires pour chaque acteur de la route

Le projet détaille aussi les obligations des conducteurs, des véhicules et des infrastructures :

  • Les conducteurs doivent respecter les règles de circulation, du stationnement et des priorités.
  • Les véhicules doivent répondre aux critères techniques et administratifs, disposer d’un numéro d’immatriculation et passer les contrôles obligatoires.
  • Les collectivités locales élaboreront des plans de circulation adaptés à la configuration de chaque territoire. Avec la participation du secteur privé et de la société civile pour sensibiliser les usagers.

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Le texte réforme également le système des permis à points, définit les cas de suspension ou d’annulation, et prévoit un suivi des conducteurs en infraction. Incluant des formations obligatoires sur la sécurité routière.