Un incendie à l’unité 100 de traitement des essences (magna formé) de la raffinerie de Skikda s’est produit jeudi vers les coups de 21h37. Encore un ! On déplore 2 blessés, dont un s’est cassé la jambe, parmi les agents de sécurité, alors que côté matériel, c’est le four qui a été intégralement endommagé.
Selon des sources concordantes, c’est l’injection d’une charge vers le four, section non concernée par la réhabilitation (cette dernière aurait touché 70% de l’unité 100), lors du démarrage, qui a provoqué l’explosion. Les flammes, selon les habitants d’ex-Barrot, localité érigée en parallèle de la zone industrielle de Skikda, se sont propagées à la hauteur d’une colonne, ce qui a généré une panique chez la population.
Trois camions de la FIR (force d’intervention rapide) emplis d’eau ont été dépêchés pour circonscrire le feu, ce qui fut fait en une demi-heure, avec l’aide bien entendu des agents d’intervention de la raffinerie. Une expertise sera effectuée incessamment par une équipe conjointe de Sud-Coréens et d’Algériens, représentants de Samsung et Sonatrach, pour déterminer les causes ayant engendré cet incident, le énième.
L’incendie a provoqué la visite du wali de Skikda et de quelques responsables des complexes de la zone industrielle. Des mesures seront-elles prises dans l’immédiat à l’encontre des responsables ayant failli dans leur mission de garantir la pérennité de la raffinerie (un bijou, selon le qualificatif utilisé par un cadre) et, partant, de préserver les vies humaines, aussi bien des travailleurs que des citoyens, notamment ceux (les responsables) ayant dépassé l’âge légal de la retraite ? Espérons-le.
Le processus de modernisation de la branche raffinage, le passage d’instrumentation à DCS (Digital contrôle système), ne se fait apparemment pas sans dégâts. Pour rappel, l’incident du GL1K, le 19 janvier 2004, ayant fait 27 morts et 74 blessés, a été causé dans les mêmes conditions : la phase d’essai des techniques de modernisation aurait été faite hâtivement.
Zaid Zoheir