Les abus sexuels dont sont victimes les enfants demeurent un tabou qui n’est pas encore près d’être levé pour laisser place à la justice. Les chiffres officiels font état de 1 359 cas pour les dix derniers mois de l’année 2010, dont 578 garçons et 581 filles contre 1 660 victimes en 2009, soit 794 garçons et 866 filles.
Ce ne sont là que les cas déclarés, car comme le veut la tradition, notamment lorsque l’agresseur est membre de la famille, l’affaire est aussitôt étouffée. Une hypocrisie sociale collective qui laisse les victimes seules face à leur douleur. Attentat à la pudeur, viol, acte indécent, inceste… des maux qui existent bel et bien en Algérie et sur lesquels il est grand temps de lever le voile.
A.B