1ères assises du Conseil national de l’évaluation de la recherche scientifique : 4.000 projets reçus

1ères assises du Conseil national de l’évaluation de la recherche scientifique : 4.000 projets reçus
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3.998 projets de recherche ont été examinés par le Conseil national d’évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique, dont 2.000 ont été acceptés. Tel est le bilan d’évaluation de la première réunion du Conseil qui a eu lieu hier à l’Unité de développement des équipements solaires de Bou Ismaïl à Tipasa.

Au cours de cette rencontre, les conférenciers ont évoqué les dispositifs nécessaires à la réalisation des objectifs fixés par la loi sur la recherche (2008-2012) et le programme présidentiel 2010-2014, consacré à ce domaine.

Ces projets relèvent des 39 programmes nationaux prioritaires émanant de 10 ministères.

Parmi les actions réalisées dans le cadre de la programmation et l’évaluation des activités de recherche les conférenciers ont cité les 1.000 blocs de laboratoires de recherche dont 370 sont déjà réalisés, le reste est en cours, l’acquisition d’équipements scientifiques pour les 17 plateaux techniques, les 9 centres et unités de recherche et les 11 unités de calcul intensif et de laboratoires ainsi que la mise en place du système d’évaluation des projets de recherche en ligne.

Ces programmes mobilisent près de 500 experts algériens. « ces programmes sont conçus et construits au cœur même des préoccupations des divers secteurs socio-économiques », indique le Pr Aourag, directeur général de la Recherche scientifique et du développement technologique. L’orateur n’a pas manqué de rappeler les grandes orientations de la politique scientifique pour les prochaines années qui sont clairement identifiées dans la loi programme 2008-2012 sur la recherche scientifique et le développement technologique.

Selon M. Aourag «les indicateurs internationaux montrent que la recherche scientifique en Algérie est en nette progression, néanmoins le développement technologique est insuffisamment affirmé». Et d’ajouter «le processus de réforme mené sur ce plan vise aussi bien à corriger les dysfonctionnements qu’à mener des projets innovants, répondant aux attentes de la société».

Sur le plan financier, il a été indiqué un budget de 5 milliards de dinars consacré au financement de ces programmes nationaux de recherche (PNR) «les nouveaux projets doivent répondre à des problèmes posés par le secteur socioéconomique qui est un partenaire indissociable du projet de recherche». L’objectif visé par la recherche, a soutenu M. Aourag, «est de disposer de la capacité à répondre à un problème sur le terrain et non de publier des résultats de recherches ou de soutenir des thèses». Ce responsable a, également, parlé du projet de lancement d’un nouveau PNR dédié à l’innovation, à l’industrie et aux services.

«C’est un PNR destiné au développement des procédés et des services avec comme finalité d’apporter un plus au citoyen dans ses relations avec des organismes et des institutions publiques, comme le secteur bancaire ou celui de la poste et des télécommunications». «Ce sont des projets dont les retombées toucheront directement le citoyen et non le secteur socioéconomique», a-t-il notamment déclaré.

Pour sa part le Pr Mokhtar Sellami, directeur de la Programmation de la recherche, de l’évaluation et de la prospective auprès de la direction générale de la Recherche scientifique et du développement technologique a affirmé que les 2.000 projets de recherche retenus par les commissions intersectorielles concernent principalement les domaines des sciences fondamentales car ils ne nécessitent pas de partenaires socioéconomiques comme il est exigé pour tous les chercheurs. Ils doivent contribuer aux connaissances universelles de la science et contribuer à une meilleure classification de l’Algérie dans le domaine des sciences fondamentales », a-t-il souligné.

Concernant la nature des projets jugés prioritaires, le Pr Sellami a expliqué qu’en plus de ceux ayant une valeur académique et scientifique, une attention particulière a été accordée aux recherches touchant le citoyen comme la santé, l’éducation, l’habitat, le cadre de vie. « Nous avons privilégié des projets dans le domaine des sciences sociales et humaines qui nous permettront d’avoir une meilleure connaissance de la société, de l’environnement et des comportements de type sociétal.

Sarah S.

60.000 chercheurs d’ici à 2020

L’Algérie compte 600 chercheurs par million d’habitants. L’Algérie est encore loin des normes internationales qui requièrent 2.000 chercheurs par million d’habitants sachant que la France dispose de 4.300 chercheurs par million d’habitants alors que le Japon en a 5.600 par million d’habitants. Les responsables du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique indiquent que le nombre d’enseignants-chercheurs est de 17.000 dont 1.900 permanents.

L’objectif visé par le secteur est d’atteindre 60.000 chercheurs d’ici l’an 2020. Le secteur a procédé en mai 2010 au lancement de 34 programmes de recherche scientifique. Il s’agit de programmes touchant divers secteurs d’activité. La réalisation de ces programmes a nécessité 18 mois de travail grâce à la collaboration des secteurs économiques, chercheurs nationaux et chercheurs algériens installés à l’étranger.

Les programmes sont élaborés, entre autres, pour les secteurs de la santé, des ressources en eau, des énergies renouvelables, de l’agriculture, des technologies de l’information et de la communication, etc. Ces 34 programmes qui ont mobilisé près de 500 experts algériens sont conçus et construits au cœur même des préoccupations des divers secteurs socio-économiques, indiquent les responsables du secteur. Les grandes orientations de la politique scientifique pour les prochaines années, sont clairement identifiées dans la loi programme 2008-2012 sur la recherche scientifique et le développement technologique.

S. S.