Les mesures de sécurité imposées dernièrement par les Etats-Unis aux passagers algériens en partance pour les aéroports américains ont été qualifiées, hier, de «discriminatoires» par l’Ambassadeur d’Algérie à Washington.
Pour rappel, suite à l’attentat manqué du vol Amsterdam-Detroit par un Nigérian, les autorités américaines ont enclenché un dispositif anti-terroriste, depuis le début de semaine, qui se focalise sur les passagers de quatorze pays dont l’Algérie. «Ces mesures sont discriminatoires à l’égard des Algériens», a dit Abdellah Baali dans une déclaration faite au quotidien «El Watan».
«Les USA ont le droit de protéger leurs citoyens, mais il s’agit de mesures discriminatoires à l’égard de citoyens d’Algérie qui ne posent pas de risque particulier pour les Américains», ajoute le diplomate.
Ce dernier compte déposer une protestation officielle dès qu’il aura reçu «un avis officiel de changements opérés dans les mesures de sécurité relatives aux passagers à destination des USA».
Il faut savoir que les nouvelles mesures américaines prévoient un contrôle renforcé de «tous» les passagers, sans exception, originaires ou en provenance de pays considérés comme des soutiens au terrorisme «ou de tout autre pays concerné».
Les déclarations de l’ambassadeur algérien aux USA sont les premières réactions officielles depuis que les autorités américaines ont inscrit l’Algérie sur une liste de 14 pays jugés à risque, pour lesquels ils demandent des contrôles de sécurité renforcés au niveau des aéroports, à l’embarquement et à destination des Etats-Unis.
Côté algérien, les responsables rassurent que toutes les mesures nécessaires seront prises pour assurer la sécurité des voyageurs au niveau de tous les aéroports algériens.
De son côté, le Nigeria ne décolère pas après que les Etats-Unis l’ont placé sur la liste des pays dont les voyageurs sont à surveiller. Le chef de la diplomatie nigériane, Ojo Maduekwe, a déclaré à la presse que «j’ai indiqué clairement au gouvernement américain, par le biais de l’ambassadrice des Etats-Unis, que cela était inacceptable pour le Nigeria».
«Je lui ai clairement dit que nous souhaitons que les Etats-Unis revoient leur décision (…), nous voulons être retirés de la liste», a poursuivi M. Maduekwe, jugeant la mesure «contre-productive».
Benachour Med