1er Sommet des pays exportateurs de gaz a doha : L’industrie gazière face aux nouveaux défis

1er Sommet des pays exportateurs de gaz a doha : L’industrie gazière face aux nouveaux défis

Le FPEG contrôle près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont les principaux pourvoyeurs sont la Russie, premier producteur mondial, l’Iran, le Qatar, l’Algérie et le Venezuela.

Qualifié de véritable «Opep du gaz », le premier sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), devrait s’ouvrir demain à Doha en présence notamment, du Pré- sident de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et du Président iranien, M. Mahmoud Ahmadinejad.

Cette rencontre intervient après la réunion préparatoire des ministres de l’Energie des pays concernés qui s’est tenue hier, et qui a permis de valider la demande d’adhésion du sultanat d’Oman, ce qui porte à douze le nombre de pays membres du FPEG,

Les participants ont passé en revue « les défis auxquels fait face l’industrie du gaz naturel ainsi que la coopération entre les pays membres du FPEG, dans le but d’établir un marché du gaz stable et transparent », a indiqué un communiqué publié à l’issue de la réunion.

Le ministre de l’Energie du Qatar, Mohammed ben Saleh al-Sada, a affirmé lors d’une conférence de presse que les pays producteurs aspirent à voir « les prix du gaz liés à des matières premières de l’énergie, notamment le pétrole ».

Le forum tente d’établir un mécanisme pour des prix équilibrés du gaz qui seraient indexés sur les prix du pétrole, selon les organisateurs. « Un prix équitable est déterminé par l’offre et la demande. Ce n’est pas à ce forum de fixer les prix », a affirmé le ministre. Il a souligné que ce forum « a été établi dans des circonstances différentes de celles de l’OPEP, et ses objectifs sont différents de ceux de l’organisation ».

Il faut dire que le FPEG contrôle près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont les principaux pourvoyeurs sont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l’Iran, le Qatar, l’Algérie et le Venezuela.

Précédemment, le secrétaire général de l’organisation, le Russe Leonid Bokhanovski, avait déclaré que le prochain sommet serait consacré, entre autres, à la présentation de la stratégie de développement à long terme du marché gazier mondial.

Pour rappel, institué en 2001 à Téhéran, le Forum des pays exportateurs de gaz réunissait 11 pays membres (Algérie, Bolivie, Venezuela, Egypte, Iran, Qatar, Libye, Nigeria, Russie, Trinité-et-Tobago, Guinée-Equatoriale), et trois pays observateurs (Kazakhstan, Pays-Bas, Norvège).

La septième rencontre ministérielle du FPEG, dont le siège se trouve à Doha (Qatar), s’est tenue en décembre 2008 à Moscou.

Pour sa part, l’idée d’une « Opep du gaz » a émergé en 2006, après la signature d’un partenariat entre les groupes Gazprom de Russie et Sonatrach d’Algérie, les principaux fournisseurs de l’Europe en gaz naturel.

Mais cette idée, qui a inquiété les pays consommateurs en Europe, a été rapidement abandonnée car les pays exportateurs ne semblaient pas vouloir accepter un système de quotas de production. Or, la demande mondiale a chuté de 3,1% dans les pays de l’Organisation du développement et de la coopération économique (OCDE), notamment en Europe, et de 6,1% en Russie. Aussi, l’organisation qualifiée d’« Opep du gaz » s’est dotée d’une structure administrative et d’une charte qui en ont fait une organisation internationale à part entière. Mais le ministre russe dont le pays est le plus grand producteur avec 30 % des réserves mondiales de gaz naturel, a exprimé son opposition à toute restriction de la production pour augmenter les prix. « Rechercher un prix équitable ne signifie pas mettre en place des quotas de production du gaz naturel », a-t-il affirmé, estimant « plus important de développer des mécanismes de coopération entre les producteurs, les pays de transit et les consomma- teurs ».

Les prix du gaz sont déterminés soit par des contrats à long terme entre vendeurs et acheteurs, soit sur le marché spot (libre). La demande mondiale a chuté de 2,1 % en 2009 en raison de la crise financière mondiale, selon un rapport du Forum international de l’énergie et de l’Union internationale de l’industrie du gaz pour qui cette industrie nécessiterait des investissements de quelque 7 100 milliards de dollars durant les 25 prochaines années.

Amel Zemouri

Réunion préparatoire des ministres de l’énergie

Les ministres de l’Energie du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont entamé hier une réunion à Doha pour préparer le premier sommet de cette instance prévu demain dans la capitale du Qatar. Le FPEG compte 11 pays membres qui contrôlent près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l’Algérie, l’Iran, le Qatar et le Venezuela. D’autres pays ont le statut d’observateurs. L’examen de la situation du marché international du gaz et ses perspectives ainsi que la question des prix du gaz seront au menu de ce forum, qui rassemblera les principaux pays producteurs et exportateurs de gaz, selon les organisateurs. La rencontre est destinée à «coordonner les efforts des pays producteurs pour promouvoir l’industrie gazière mondiale», «échanger les expertises» et «assurer la sécurité des approvisionnements» en gaz, selon le communiqué des organisateurs. Les principaux pays exportateurs de gaz se sont dotés en décembre 2008 d’une organisation officielle, le FPEG étant jusqu’alors une organisation informelle, fondée en 2001à Téhéran.

Le Qatar, qui dispose de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25.000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l’Iran, abrite le siège du FPEG.

Le FPEG regroupe l’Algérie, la Bolivie, l’Egypte, la Guinée équatoriale, l’Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d’observateurs.