1er Séminaire du ministère de la Communication sur la violence

1er Séminaire du ministère de la Communication sur la violence
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Les participants au séminaire sur la violence  organisé par le ministère de la Communication qui s’est tenu hier  à la Safex  (Pins Maritimes) ont énuméré les causes du phénomène de la violence dans notre société qui a pris de l’ampleur ces dernières années.  C’est sous le slogan «Non à la violence, argument  de celui qui n’a pas d’argument» que le ministre de la Communication Hamid Grine  a ouvert les travaux de ce séminaire. Le ministre  a mis l’accent sur l’importance  de pareilles initiatives pour lutter contre la violence sous toutes ses formes.

«Je suis convaincu qu’une personne volontaire  qui croit au changement peut faire changer beaucoup de choses mieux que 10000 personnes. A mon avis, ce genre de séminaires peut changer quelques sensibilités. Il suffit d’y croire et d’aller vers l’avant. Le problème est certes trop profond mais je reste persuadé qu’on peut faire quelque chose. La violence morale  est la plus dangereuse, car ça laisse des séquelles. Le problème de la violence est un problème de toute la société algérienne, plutôt celui de la cellule familiale. Agissons tous pour combattre ce phénomène. Je terminerais par cette expression de ma  mère qui m’avait  toujours  conseillé de faire du bien  « Mon fils, si tu ne peux pas faire du bien ne fait pas de mal», a indiqué Hamid Grine.

Après l’allocution du ministre de la Communication  la parole a été donnée aux invités de ce séminaire.

Tout à tour Madame  Wassila Djerbal du réseau Wassila  et Madame Flora Boubergout ont apporté leurs témoignages sur le phénomène de la violence sous toutes ses formes (violence contre la femme et violence routière). Madame Louisa Ferchane, psychologue, est également intervenue pour dénoncer ce phénomène sous toutes ses formes, tout en précisant que chacun de nous doit jouer son rôle de  sensibilisation pour combattre  ce phénomène. De son côté, l’ex- président du CSC le docteur  Omar Mehsas a tiré la sonnette d’alarme, car pour lui on a banalisé la violence chez nous  et qu’il est à présent urgent de prendre les mesures nécessaires pour que les choses n’empirent davantage. Il a notamment suggéré qu’on interdise aux jeunes de moins de 16 ans d’entrer au stade et que les sanctions prises ne bénéficient plus de grâce .

LG Algérie

A noter que ce séminaire a été marqué par  l’absence des représentants de la FAF, de la LFP et de la CFA

K. H.

 

Khalef : «Geler  le professionnalisme pendant 4 ans et limiter les salaires à 60 millions»

Parmi les invités de marque au séminaire d’hier, il y avait l’ex- sélectionneur national Mahieddine Khalef. L’ex-entraîneur de la JSK est intervenu pour donner son avis sur le phénomène de la violence dans notre société et évoquer également certaines dépassements dans notre football. «Il faut reconnaître que notre société a beaucoup changé avec la démographie galopante. La réforme sportive de 1977 a apporté beaucoup au sport en général et au football en particulier, malheureusement  il n’y a pas eu de suite, dommage car on était sur une courbe ascendante. Actuellement, on a lancé le professionnalisme un peu trop vite, c’est-à-dire on a mis la charrue avant les bœufs. Résultat, notre championnat  est faible alors que les joueurs touchent de gros salaires. On ne peut pas faire du professionnalisme avec  les dirigeants actuels qui gèrent nos clubs. C’est pour cela que je suggère de geler le championnat professionnel pendant 4 ans, former de vrais dirigeants et limiter les salaire des joueurs à 60 millions de centimes », a souligné l’ancien coach des Verts.

K. H.

 

Madjer : «Il faut prendre les mesures qui s’imposent»

De son côté, l’ex-international Rabah Madjer qui a été désigné récemment président de la commission des sports de haut niveau au niveau du ministère des Sports s’est dit préoccupé par ce phénomène de la violence dans la société et dans les stades. Pour l’auteur de la fameuse talonnade contre le Bayern Munich en 1987, il est primordial de prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre le phénomène. « Je pense que ce phénomène a pris des proportions  alarmantes chez nous. On ne peut pas se taire. La violence dans les stades est devenue quelque chose de banale. On assiste à un spectacle lamentable  dans nos stades. Il faut attaquer le mal à sa racine. La mort d’Albert Ebossé est un drame  que je  considère comme un acte barbare. Il faut que tout le monde s’y mette pour lutter contre ce phénomène », a affirmé l’ex-sélectionneur national.

K. H.