1er Salon National de l’Entreprise de Béjaïa: Innovations bien de chez nous

1er Salon National de l’Entreprise de Béjaïa: Innovations bien de chez nous

Cette manifestation économique, une occasion pour faire connaître leurs produits, faire valoir leur savoir-faire et établir des relations de partenariat.

Au troisième jour de son ouverture, le premier Salon national de l’entreprise de Béjaïa connaît une affluence qui va crescendo et ce n’est pas pour déplaire aux 37 exposants, qui ont pris part à cette manifestation économique, une occasion pour faire connaître leurs produits, faire valoir leur savoir-faire et établir des relations de partenariat.

Organisé par Rh communication, spécialisé dans l’événementiel, le rendez-vous se distingue par deux stands qui attirent particulièrement les visiteurs de par l’innovation qu’ils apportent dans le made in Algeria. Il s’agit notamment du pâturage du futur, une fabrication de modules hydroponiques de différentes capacités de production variant entre 100 et 1000 kg par jour.

Un système qui arrive à point nommé dans un pays où les surfaces de pâturages naturels se rétrécissent comme une peau de chagrin et où le besoin de produits agricoles est des plus accrus.

Une chambre totalement isolée du climat extérieur, pour sauvegarder un microclimat et une humidité constante et efficace pour le bon déroulement du processus de germination des graines comprend une système d’arrosage révolutionnaire (système NFT) par une fine couche d’eau de l’ensemble des graines déposé sur 2 cm d’épaisseur dans des plateaux en plastique alimentaire, arrangés sur des étagères et, sur plusieurs niveaux. Il permet de recycler l’eau d’arrosage et de réaliser de grandes économies en eau.

L’éclairage automatique par le biais de lampes à incandescence (HPS), intégrées directement dans l’unité de culture et, produisant l’intensité lumineuse nécessaire aux fourrages, réalise l’opération de la photosynthèse indispensable pour éradiquer les microbes et moisissures. Avant toute utilisation du module hydroponique, l’éleveur doit d’abord faire passer les graines par une série d’étapes, en s’assurant qu’elles n’ont pas été traitées (sans fongicide), pour obtenir un fourrage bio à 100%. Il est produit alors une herbe jeune et tendre, équivalente à celle du printemps et, considérée comme la meilleure alimentation du bétail, grâce à la haute technologie du concept, qui produit aussi une variété de fourrage, dont l’avoine, l’orge, le maïs, le blé et autres céréales en fonction du type de graines.

Le tapis de fourrage atteint une hauteur de 15 à 30 cm. Le module hydroponique produit aussi des plants de légumes et de fruits pour les exploitations agricoles et des plants de fleurs pour les pépinières.

L’autre stand qui suscite la curiosité reste celui de la Sarl VMS Industrie, qui produit des cycles et motocycles avec une intégration de l’ordre de 70%. La poissonnière en motocycle est la vedette du stand.

Dans une ville où la vente du poisson dans les quartiers est une pratique très ancienne, le produit présenté convient parfaitement à ce métier en vogue à Béjaïa.

Outre le fait de pouvoir se déplacer dans les quartiers les plus difficiles d’accès, le moyen de locomotion est équipé d’une chambre frigorifique qui permet le maintien de la marchandise dans les conditions idéales tout comme l’autre motocycle destiné à la vente des fruits et légumes.

Le fabricant est allé jusqu’à mettre à la disposition des collectivités locales des bennes à ordures motocycles permettant la collecte dans les endroits difficilement accessibles pour les gros camions de collecte.

Des motos fabrication locale à des prix concurrentiels pour des personnes saines et handicapées sont toutes aussi disponibles. Des produits électroniques, d’hygiène et d’entretien, du bâtiment, des machines animent les différents stands mettant en valeur les mutations de l’industrie nationale, dont beaucoup éprouvent, non sans réussite, leur expérience à l’international.

Bref, ce rendez-vous reste une occasion qui met en valeur le produit national, ressuscitant par la même occasion l’espoir quant à une réalité de relance économique par le produit local, qui, non seulement, n’a rien à envier à ceux importés mais également, rassure sur le génie national.