1er MAI – La lutte contre le chômage : une priorité

1er MAI – La lutte contre le chômage : une priorité

Incontestablement, les travailleurs algériens ont subi une perte de pouvoir d’achat ces dernières années en raison des effets et tourments de la crise économique mondiale, marqués par une hausse des prix des produits alimentaires, notamment.

Une situation qui a provoqué un profond désenchantement. Premières désillusions sur l’augmentation promise du pouvoir d’achat, les avancées enregistrées ces dernières années sont vite apparues, la crise aidant, à mille lieues de la réalité des Algériens. Pourtant toute les mesures et politiques engagées ces dernières années ont placé la question des salaires et du pouvoir d’achat parmi les priorités.

Compte tenu de la gravité de la situation et dans le sillage des changements importants annoncés par les plus hautes autorités de l’Etat, à leur tête, le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, l’UGTA se sentant interpellée, s’implique par des propositions portant sur l’amélioration du pouvoir d’achat. En résumé, ces propositions vise à réinvestir le terrain économique, sans grever les finances du pays. Elle se montre capable de participer à répondre aux problèmes concrets des Algériens.

Les augmentations du pouvoir d’achat enregistrées ces dernières années ont vite fendues comme neige au soleil, en raison de l’inflation et la spéculation, perturbant de façon constante la sérénité sociale. L’UGTA estime que les subventions des prix de certains produits de large consommation peuvent être un moyen de venir en aide à des populations démunies, à condition qu’il ne soit laissé aucune chance à certains milieux affairistes de profiter de la situation économique et sociale actuelle pour s’enrichir davantage sur le dos de l’Etat et des consommateurs. Préoccupée par la question du pouvoir d’achat et son influence sur le bien être individuel et collectif, l’UGTA avance une série de propositions pour consolider et améliorer le pouvoir d’achat des ménages sur les principaux produits alimentaires de large consommation. Une contribution qui constitue, est-il indiqué, un prélude à un vaste chantier couvrant des analyses plus fines et plus ciblés autour de cette question. Il s’agit de l’ouverture et de l’organisation des marchés de gros des fruits et légumes par la réactivation de l’OFLA. Encourager l’adoption de dispositifs à l’exemple du SYRPALAC pour la pomme de terre, à l’effet de maîtriser les prix.

L’UGTA juge utile aussi la réactivation de l’Office national d’importation et de commercialisation (ex-ONACO) pour réguler les prix et les marges de bénéfices des produits d’importation, tels que les légumes secs, café, thé, sucre, etc. L’autre proposition concerne l’ouverture et l’organisation de la filière viandes rouge et blanche, filière qui connaît une forte spéculation sur les prix, que seule la création d’un Office de régulation est à même de protéger les consommateurs. En plus de créer de l’emploi, la réouverture et la réhabilitation des grandes surfaces en partenariat avec le secteur privé national, constituera un instrument très important de régulation des prix. A cela viennent s’ajouter la relance des coopératives de consommation et réexamen du crédit à la consommation.

Pour éviter des pressions et des tensions sur le marché de l’immobilier, l’UGTA propose, également, de soutenir fortement le prix du ciment et des matériaux de construction et enfin se dit favorable à l’octroi d’autres facilitations fiscales et douanières. En conclusion, la Centrale syndicale souligne que ces mesures en plus d’engendrer une stabilisation des prix, généreront de l’emploi et renforceront du coup la stabilité sociale. Telles sont les propositions de la Centrale syndicale pour répondre aux questions lancinantes sur les thèmes économiques et sociaux.

Farid B.