A son premier jour, la grève des travailleurs communaux a enregistré un taux de suivi de 78% à l’échelle nationale, selon la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC).
Cette année la rentrée sociale annonce d’ores et déjà la couleur en terme de protestation en cours ou qui se profilent à l’horizon dans certains secteurs, comme c’est le cas pour la l’Education. Les communes qui sont très sollicitées en ces jours pour des paperasses administratives multiples, celles des inscriptions scolaires notamment, ont, elles aussi, décidé de renouer avec la protesta en pleine reprise sociale. Il y a plus d’une semaine, le 25 août, la Fédération du secteur des communes affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) avait décidé de renouer avec la protesta en pleine période de rentrée sociale dans le cadre des ses actions de contestation pour faire aboutir des revendications qu’ils estiment légitimes mais qui ne sont pas encore satisfaites. La FNSC a décidé de procéder à une grève de 8 jours en plus des rassemblements devant les sièges des wilayas à partir du 9 septembre. Avec un choix de date de débrayage qui ne laisse rien au hasard, la grève des travailleurs communaux entamée hier exprime surtout la volonté de cette corporation d’exercer la pression sur les autorités pour prendre en charge leurs revendications. S’exprimant sur le choix de cette période d’inscriptions scolaires et de forte affluence sur les guichets des communes, le président de la Fédération, Aït Khelifa Azzedine a expliqué que «les autorités concernées ont été avisées par un préavis de grève mais qui ont fait la sourde oreille vis-à-vis des préoccupations des travailleurs». Selon le vice-président du FNSC, Ali Boutalba, cet appel à la grève a eu un écho favorable auprès des communaux, «le taux de suivi est de 78 % à l’échelle nationale». Béjaïa et Bouira ont enregistré le suivi le plus important frôlant les 80 %. Les APC de la capitale, par con-tre, n’ont pas été touchées. Au niveau de la capitale, le mouvement de grève n’a pas été suivi du fait que les communes algéroises sont affiliées à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a expliqué notre source. Outre les revendications socioprofessionnelles des communaux, la FNSC adresse avec cette action un message de refus et de rejet des atteintes aux libertés syndicales enregistrées quotidiennement et au niveau national, la dégradation du pouvoir d’achat, la précarité de l’emploi, le recours aux intimidations pour casser le mouvement de grève, la fermeture des portes du dialogue…dans son communiqué la FNSC exige le respect du droit syndical, la révision et l’unification des statuts particuliers et du régime indemnitaire des travailleurs des communes tous corps confondus et l’implication du partenaire social dans la gestion de la carrière des travailleurs. Figure aussi sur la plateforme de revendications l’abrogation de l’article 87 du code du travail, la révision du point indiciaire, la révision de la gestion du FNPOS ainsi que la généralisation de la médecine du travail…
Par Yasmine Ayadi