Les trois leaders des partis regroupés dans l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) ont animé, hier, conjointement, une conférence de presse au siège national du mouvement Ennahda, à Alger, consacrée essentiellement aux élections locales.
La campagne électorale constituera, s’accordent à dire les conférenciers, une tribune pour se rapprocher plus des citoyens, leur faire connaître les programmes des partis et éclaircir à l’opinion publique des questions d’actualité régionale et internationale ayant un lien direct avec le pays. « L’espoir renouvelé » est le slogan choisi par l’AAV pour mener sa campagne à travers les 712 listes communes présentées aux APC et 47 au niveau des APW. Pour Fateh Rabeï, SG d’Ennahda, le choix du slogan n’est pas fortuit. « Il y a une tendance à cultiver le désespoir chez les citoyens à travers des pratiques diverses. C’est pourquoi nous tendons à renouveler aux Algériens cet espoir perdu et le rendre réalisable ». Pour lui, la démocratie s’installe actuellement d’une manière violente dans bon nombre de pays arabes. « Notre pays pourra faire cette transition à travers les urnes pour permettre à l’Algérie de réaliser son propre printemps », a-t-il estimé. M. Rebeï prévoit une nouvelle donne après le 29 novembre à travers, dit-il, l’avènement d’une nouvelle Constitution, une nouvelle loi sur les partis et une cartographie politique nouvelle. Le rétablissement de la confiance entre l’administration et le citoyen sera le cheval de bataille du mouvement El Islah, soutient son SG, Hamlaoui Akkouchi. Celui-ci dira que le choix des alliances entre partis sera bénéfique à plus d’un titre puisqu’il permettra, explique-t-il, de faire face à toute tentative de bloquer ou de dévier le processus démocratique.
Citant comme exemple une APC à Djelfa, où une liste commune est établie avec le parti du MPA de Amara Benyounès, connu par son antagonisme à l’égard des partis dits islamistes. Le chef d’El Islah admet que « les alliances ne se font pas seulement avec les partis de la même obédience, mais aussi avec d’autres courants. Le plus important est de parvenir à s’entendre sur une démarche à suivre et d’établir une confiance mutuelle ». Mais M. Akkouchi n’a pas caché, toutefois, ses inquiétudes de voir le prochain scrutin entaché par des pratiques antidémocratiques « étant donné que les réserves formulées à même de garantir une élection transparente n’ont pas été retenues », regrette-t-il. Pour Soltani, président du MSP, l’idée d’aller aux élections locales a pour principal objectif de contrer les desseins de certains cercles qui tentent d’éloigner le peuple de l’opération de vote. Quel est le résultat attendu par l’AAV aux prochaines locales ? A cette question, M. Soltani indique que « personne ne peut prévoir les résultats des élections, et c’est une spécificité algérienne. On peut s’attendre à tout ». En vue d’une élection propre, le leader du MSP appelle à prendre en considération les remarques mentionnées dans les rapports de l’Union européenne et de l’américain NDI sur les législatives du 10 mai dernier.
M. Kechad