Un petit prodige, Belkacem Serraï de Bou-Saâda, et un grand maître, le Tunisien Lotfi Bouchenak, ont marqué de leur empreinte l’ouverture du 1er festival international de l’Inchad, samedi soir à Constantine.
Dans une salle du théâtre régional pleine à craquer, Belkacem Serraï de la troupe « Rissala » de Bou-Saâda a su conquérir l’assistance grâce à sa voix pleine et chaude. Après quelques « Madih » interprétés avec maîtrise et beaucoup de grâce, le jeune homme, très rapidement adopté par le public, donna libre cours à son talent lorsqu’il « bifurqua » vers le genre Naïli. Très à l’aise dans le chant de ses ancêtres, Belkacem Serraï a surtout prouvé que l’Inchad, confiné à tort dans le seul chant religieux, est un art à part entière qui donne la part belle au talent, à la puissance de la voix et à la créativité.