Notre journaliste s’est rendue dans divers stands pour sélectionner des livres. Ceux qui s’arrachent et ceux qu’il faut lire.
Au stand Barzakh : « Des femmes dans la guerre d’Algérie » de Danièle Minne 88 entretiens, 88 combattantes
« Des femmes dans la guerre d’Algérie », l’ouvrage de Danièle Minne, vient de sortir aux éditions Barzakh. Intellectuelles et analphabètes, citadines et villageoises, des moudjahidate parlent de la guerre de libération nationale : 88 entretiens, 88 combattantes, toutes compagnes de Danièle Minne. Evoquant la clandestinité, le maquis ou les prisons, ces témoignages ont, d’ailleurs, attiré un public nombreux au stand Barzakh. Dans un passage, l’auteur écrit : « La plupart d’entre elles racontent pour la première fois cette expérience qui fut pourtant un moment fort de leur vie. Certains écriront, peut-être, un jour, leurs mémoires, mais ce seront des textes plus littéraires, plus élaborés, sans l’émotion déclenchée par le choix d’un souvenir surgi au cœur d’une discussion entre sœurs de lutte. » Danièle Minne prend très tôt conscience de l’injustice et de la misère qui règnent dans l’Algérie colonisée. Agée de 16 ans à peine, elle rejoint la lutte de libération nationale. Son nom de guerre est « Djamila ».
En novembre 1957, elle est arrêtée aux côtés de ses compagnons de lutte tandis que d’autres sont exécutées. Condamnée à sept ans de prison, elle en fera près de six ans et sera libérée à l’indépendance. Elle reprend alors ses études et poursuit une carrière d’universitaire jusqu’à sa retraite, en 1986.
