Le 19 mars 1962, rappelle la fin de la guerre en Algérie, ainsi que les ordres criminels donnés par l’OAS qui aboutirent à des massacres d’innocents. La responsabilité des faits est désormais reconnue par la majorité des historiens mais les responsables français continuent de faire la sourde oreille.
Les accords d’Évian, sont le résultat de la lutte menée par un peuple qui paya un lourd tribut et l’avènement de ces accords signés le 18 mars 1962 à Évian-les-Bains (Haute-Savoie, France, entre les représentants de la France et le Front de libération nationale (FLN) mettront fin à 132 ans d’occupation, de spoliation, d’asservissement et de crimes qui marqueront et laisseront des séquelles parmi la société algérienne. Cette date du 19 Mars 1962 qui authentifie la fin de la guerre d’Algérie est rejetée par les pieds noirs et les harkis, qui n’acceptèrent pas que l’Algérie appartient aux algériens et qui voulaient être maitres de leur destinée. Le 19 mars est une date lourde de sens, après plus de 132 ans de colonisation d’où les souffrances de ceux, qui au-delà du 19 mars ont été les ultimes victimes d’un conflit que les généraux de l’OAS tentèrent de faire perdurer le plus longtemps possible. Au-delà de cette date qui devait mettre fin à une guerre de plus de 7 années et demie, la tuerie continuera et des milliers de victimes Algériennes innocentes tomberont sous les balles assassines de l’OAS. Pour tous ceux qui furent victimes de la barbarie coloniale, pour les blessés, pour les familles qui payèrent lourdement le prix sur l’autel de la liberté, cette date avait été celle du début de l’espoir et du retour à la paix, qui se matérialisera dans les résultats du référendum du 8 avril 1962, puisque 90% des votants français de la métropole ratifièrent les accords d’Evian.
Le retournement de l’histoire
Le retournement de l’histoire, ressurgissent à l’occasion de chaque commémoration et anniversaire et en particulier en ce 19 mars 1962, car évoquer la mémoire, en cette date du 19 mars, c’est pour rappeler un passé de non-respect de l’individu, qui veut convoquer l’histoire selon son appréciation pour semer le doute et oublier les crimes commis se mettant dans la peau de la victime .Cette date a marqué le peuple algérien de par les horreurs commises par les pieds noirs de l’OAS, laissant derrière eux les stigmates de la désolation en brulant et saccageant fermes , biens immobiliers et autres infrastructures, pour que l’algérien ne puisse pas en jouir .Le 19 mars 1962 fut décrété le cessez le feu sur tout le territoire algérien et pour le peuple, les accords d’Evian furent accueillis comme une victoire sur la France après 132 ans de colonisation. Mais le pire commencera pour les algériens par la suite d’où les tueries et le déchainement de la barbarie sous toutes ses formes pratiquées par les pieds noirs de l’OAS, qui veulent jouer les troubles fête, car le 19 mars tient une place importante pour le peuple algérien. Mais, la France rejette toute idée de repentance, et qualifie la « guerre d’Algérie d’opérations de « maintien de l’ordre allant jusqu’à dire que la colonisation était positive, alors que l’accumulation de confessions de ses propres enfants reflète un mouvement inédit de retour sur un « passé criminel. Le devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée, ne peut se faire sans la vérité sur la torture, les déportations et les exécutions sommaires de Zabana, de Larbi Ben M’hidi et les milliers d’autres, ordonnées par les hauts responsables politiques de l’époque. Ainsi ,la vérité ne peut se faire sans repentance.
Ismain