19 mars 1962: Boumerdes abrite les festivités officielles de la Fête de la Victoire

19 mars 1962: Boumerdes abrite les festivités officielles de la Fête de la Victoire

Les festivités officielles commémorant le 52ème anniversaire de la Fête de la Victoire ont été abritées mercredi par la wilaya de Boumerdes, en présence du ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas, et du secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou.

Cette étape dans l’histoire de l’Algérie, est considérée comme » décisive » pour avoir consacré « l’objectif majeur qu’est l’indépendance du pays tant attendue par des générations d’Algériennes et d’Algériens qui ont consentis avec courage et abnégation des sacrifices incommensurables » pour arracher leur liberté, a déclaré le ministre.

Cette journée historique de la Fête de la Victoire, a ajouté M. Abbas, a confirmé « le retour de l’Algérie parmi les siens » et (son retour) à sa « véritable civilisation, à son histoire et à sa patrie », estimant que cette victoire est « le flambeau qui illuminera de sa force les générations actuelles et futures ».

Cette victoire, a ajouté le ministre, ne saurait se réaliser sans une conscience clairvoyante et mature et une profonde connaissance des défis, de la nature des choix et de l’ accord entre le comportement voulu et l’objectif souhaité.

M. Abbas a assuré, à cet égard, que l’Algérie a réalisé « des résultats considérables » dans différents secteurs de développement, grâce à la politique de réconciliation nationale et au retour de la stabilité, soulignant que la poursuite de l’édification nationale reste la « priorité de l’heure », qui a besoin d’un « approfondissement et d’une maîtrise de tout ce qui a été réalisé », de la valorisation du rendement afin de passer à mieux ».

Cette journée a été marquée par la levée des couleurs nationales et la pose d’une gerbe de fleurs au niveau du carré des martyrs.

Le ministre a inspecté, à cette occasion, le chantier de réalisation d’une stèle commémorative, à la place du 5 juillet du centre ville, où l’assistance à entendu un exposé sur ce projet prévu à l’inauguration le 5 juillet prochain.

M. Abbas a, par la suite, visité le chantier de réalisation d’un nouveau siège de la direction des Moudjahidine, avant de procéder à la baptisation de la cité des 574 logements du Sahel, de la banlieue de Boumerdes, du nom du chahid « Kentar et Fils », et le jardin des 800 logements du Front de mer de Boumerdes, du nom de « Jardin de la victoire ».

La délégation ministérielle a, également, effectué une visite à l’exposition historique abritée par la maison de la culture de Boumerdes, avant d’assister, au siège de la wilaya, à une conférence animée par M. Djamel Yahiaoui sur le thème.

M. Abbas a remis, à l’occasion, un lot de livres de 500 titres sur l’histoire algérienne, à la rectrice de l’université M’Hamed Bouguera de Boumerdes.

Le dossier de demande de repentance à la France ne sera pas plié ou oublié

Le Secrétaire général de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a assuré, mercredi à Boumerdes, que le dossier de demande de repentance à la France pour les crimes qu’elle a commis durant sa colonisation de l’Algérie  » ne sera pas plié ou oublié ».

« La France se doit d’assumer ses responsabilités, demander pardon au peuple algérien et d’indemniser les richesses qu’elle a pillées », a souligné M.Abadou, lors d’une conférence, organisée dans le cadre de la célébration du 52eme anniversaire de la signature des accords d’Evian (19 mars 1962).

 »L’ONM se conformera toujours à l’exigence du peuple algérien, tant que la France continuera à se dérober de ses responsabilités dans ses crimes commis durant la période coloniale », a-t-il ajouté, en présence du ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas.

Dans ce contexte, M.Abadou a rappelé qu’un projet de loi, initié par l’ONM visant « à criminaliser » le colonialisme, a été soumis à l’Assemblée populaire nationale, en réitérant son appel pour « l’achèvement » des procédures nécessitées par l’approbation de ce projet, qui constitue, a-t-il dit, « une référence pour continuer la lutte, sur tous les plans, pour amener la France à reconnaitre le bien fondé de la requête du peuple algérien ».

Sur un autre plan, le secrétaire général de l’ONM a renouvelé sa demande aux instances concernées pour « mettre en £uvre tous les moyens possibles pour récupérer les archives nationales transférées en France au lendemain de l’indépendance du pays, eu égard à leur importance dans la sauvegarde de la mémoire collective ».

Dans ce cadre, M. Abadou a requis la nécessité de créer, dans les meilleurs délais, « un Conseil supérieur de la mémoire », conformément, a-t-il expliqué, « à ce qui a été prévu par la loi relative au chahid et au moudjahid, et appuyé par les statuts de l’ONM ».

Dans la clôture de son intervention, le responsable de l’ONM a souligné l’impératif de mobiliser toutes les compétences nationales pour l’écriture de l’Histoire nationale « avec un esprit nationaliste, non influençable par des interférences externes ».