Le hirak a gardé sa Silmya en ce 18è vendredi de contestation en dépit du forcing opéré, à la Place Audin et la Grande Poste, par es forces de sécurité. Les policiers appréhendaient les porteurs de drapeaux berbères mais les moult assauts lancés par les services de l’ordre contre les marcheurs, n’ont pas eu raison de la détermination des Hirakiéns. Ni la bombe lacrymogène ni l’usage de la violence physique n’ont réussi à disperser une foule, visiblement, plus que jamais soudée.
Dès la matinée, des milliers de personnes sont sorties manifester au centre ville d’Alger, pour réclamer le départ de tous les symboles du régime.
Vers 14h, après la prière du vendredi, des marées humaines ont envahi le centre de la capitale, réitérant le rejet de tout processus électoral et le dialogue avec les bandes. « Non au dialogue avec le gang », « non aux élections organisées par les gangs », lit-on sur des pancartes.
Comme les derniers vendredis les manifestants ont pris pour cible le chef d’état-major Ahmed Gaid Salah qui est accusé de vouloir diviser le peuple en donnant instruction aux forces de sécurité de confisquer les drapeaux autre que l’emblème national. « Kabyles et arabes sont frères et Gaid Salah est avec les traîtres », « pas de régionalisme nous sommes frères », « Non à la fitna, un seul peuple », « Etat civil, non militaire », « pouvoir assassin », ont scandé des centaines de milliers de manifestants.
Aujourd’hui la capitale a vécu des moments forts en sensations. En récitant en chœur des versets coraniques, les manifestants ont rendu hommage à l’ancien président égyptien, Mohamed Morsi, décédé il y a quelques jours après un malaise au tribunal.
Massin.A
