18e édition du salon international de l’automobile d’Alger : Un nouveau cahier des charges des concessionnaires dans trois semaines

18e édition du salon international de l’automobile d’Alger : Un nouveau cahier des charges des concessionnaires dans trois semaines

C’est parti ! La 18e édition du Salon international de l’automobile d’Alger a ouvert hier ses portes au palais des Expositions (Pins-Maritimes, Alger), avec la participation de 54 exposants, dont 30 concessionnaires automobiles et 24 entreprises de services (assureurs, installateurs, presse spécialisée, etc.), sur une superficie globale de 33.955 m2.

Le nouveau cahier des charges relatif à l’activité des concessionnaires automobiles devra être publié dans deux ou trois semaines, a annoncé, hier à Alger, le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdesselam Bouchoureb, soulignant qu’une attention particulière sera accordée au suivi de son application. Une application rigoureuse, selon les propos du ministre, qui s’est rendu, hier après-midi, à l’inauguration de la 18e édition du Salon international de l’automobile, en présence du président de l’Association des concessionnaires automobile d’Algérie (AC2A), Mourad Oulmi, qui a assuré l’engagement des opérateurs à suivre la démarche du gouvernement pour développer un réseau national de sous-traitance et promouvoir l’industrie mécanique.

Il convient de noter que ce document, en voie de finalisation, s’articule autour de nombreuses dispositions, contenues dans le décret exécutif fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules neufs, et publié au Journal officiel n°5 de février dernier. Le décret stipule que le concessionnaire automobile est tenu par l’obligation d’importer uniquement auprès des constructeurs et de disposer d’un réseau de distribution couvrant tout le territoire national. Outre l’obligation de vendre un quota, qui sera fixé prochainement par la loi, de véhicules roulant avec du GPL, le décret fixe, également, le délai de livraison de voitures après sa commande à 45 jours maximum.

Les véhicules vendus doivent obligatoirement comporter certains équipements de sécurité, tels que les air-bagues et l’ABS. Il faut rappeler aussi que ce nouveau cahier des charges s’inscrit dans le cadre de la mise en application des dispositions de la loi des Finances 2014 obligeant les concessionnaires à consentir des investissements, dans un délai de trois ans, dans une activité industrielle ou semi-industrielle, en lien direct avec l’industrie automobile.

L’occasion a été aussi, pour le ministre, de rappeler que le nouveau cahier des charges à d’abord pour objectif de «professionnaliser» le métier de la concession automobile, tout en lui assurant plus de «transparence».

Le ministre a estimé, dans ce carde, que si l’on parvient à fabriquer localement les besoins nationaux en matière de pièces de rechange, jusque-là importés, «on pourrait réduire la facture de nos importations d’au moins un milliard de dollars annuellement». Il a même proposé aux concessionnaires de négocier avec leurs maisons-mères (constructeurs), pour qu’ils donnent des parts de marchés extérieurs et leurs faciliter de trouver des débouchés à leur production de pièces de rechange. Concernant la disposition obligeant les concessionnaires à commercialiser un quota de véhicules roulant avec du GPL, le ministre a indiqué que des discussions étaient en cours avec Renault Algérie pour produire une partie de ses voitures avec une motorisation GPL. Interrogé par la presse au le sujet de l’augmentation des prix de véhicules neufs par certaines marques, le ministre a affirmé que les prix étaient soumis à la loi du marché et que l’État ne pouvait pas intervenir en ce sens.

Du neuf et des remises pour séduire le public

Au  premier jour de cette manifestation économique, qui s’étalera sur 10 jours, une grande affluence du public est constatée sur place, la Safex grouille de monde, dès la première heure d’ouverture de cette 18e édition du Salon de l’automobile. Les 30 concessionnaires qui y participent mettent le paquet et tablent sur des ventes records, histoire de remonter la pente en raison de la situation qui caractérise le marché, en berne depuis plusieurs mois. Les citoyens que nous avons approchés ont, à l’unanimité, exprimé leur grande joie quant à l’organisation de cet événement annuel qui leur permettra de découvrir les dernières nouveautés proposées par les concessionnaires au niveau des stands occupés par les différentes marques. Concernant l’achat des voitures, le temps que durera la manifestation permettra de faire le bon choix et pourquoi pas bénéficier de remises qui seront proposées aux clients, nombreux à venir visiter le salon. À noter que les ventes de véhicules lors des précédentes éditions du salon représentent d’habitude près de 30% du volume annuel des ventes des concessionnaires. Il convient aussi de rappeler que depuis la première édition du Salon international de l’automobile, la Safex s’est attelée à faire de ce rendez-vous, qui accueille chaque année quelque 500.000 visiteurs des différentes wilayas du pays, une manifestation professionnelle en vue de développer l’industrie et le marché de l’automobile en Algérie. Des ateliers et des conférences-débats seront aussi organisés en marge du Salon. Parallèlement, a lieu la 2e édition du Salon international des cycles et motocycles. La  17e édition du Salon international de l’automobile d’Alger a accueilli une soixantaine d’exposants, dont 37 concessionnaires et trois exposants étrangers ainsi que 22 exposants du secteur des services en relation avec le marché de l’automobile.

Il est à retenir que la première voiture Renault Symbol «made in Ageria» s’est installée sur l’esplanade d’exposition.