Vladimir Petkovic subi des critiques sans précédent en raison de ses choix. Le sélectionneur national ne fait pas l’unanimité et sera appelé à revoir sa copie en prévision des prochaines échéances. L’avenir de l’équipe d’Algérie est en jeu, et les supporters algériens attendent des résultats concrets.
Le 24 janvier 2024, Walid Sadi mettait fin à l’ère Belmadi suite à une CAN-2023 cauchemardesque. Le nouveau président de la FAF promettait alors une « véritable révolution » et un changement radical dans la gestion de l’équipe nationale. L’objectif était clair : redonner à l’Algérie sa place parmi les géants du football africain.
Arrivé en Algérie en mars 2024, Vladimir Petkovic était censé tourner la page Djamel Belmadi et incarner le renouveau. Il avait insufflé un nouvel optimisme. Lors de sa première conférence de presse au stade Nelson Mandela, il annonce sa volonté de « reconstruire depuis zéro », présentant ce défi comme une opportunité plus qu’une contrainte. L’Algérie croyait alors à une refondation profonde. L’espoir d’une qualification pour la Coupe du monde 2026 était ravivé.
Pourtant, un an et demi après sa prise de fonction, le discours de rupture s’est dilué dans la continuité : mêmes choix, mêmes visages, mêmes doutes. Les Verts peinent à convaincre, et le spectre de l’ère Belmadi plane toujours sur l’équipe nationale.
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Des choix contestés et un manque de cohérence tactique
Ce que les supporters algériens reprochent à Vladimir Petkovic, ce sont évidemment ses choix, concernant les joueurs convoqués ou bien ceux alignés parmi le onze de départ. Alors qu’on croyait qu’il allait faire une transition dès son arrivée, le technicien bosniaque fait régulièrement appel à des joueurs sur le déclin, à l’image de Benrahma, Zerrouki ou encore Touba.
Cette fidélité soulève des questions, particulièrement lorsque certains joueurs plus performants en club ne reçoivent jamais leur chance. La sélection semble figée, et l’émergence de nouveaux talents est freinée. En revanche, de jeunes talentueux joueurs qui brillent n’ont jamais eu la chance. On cite notamment ceux issus de l’académie du Paradou, à l’image de Boulbina, Titraoui ou encore Kadri. Le potentiel du football algérien est immense, mais il reste inexploité.
Concernant le onze, Petkovic n’arrive toujours pas à tenir son équipe type après un an et demi. Dans chaque match, il procède à des chamboulements dans les trois compartiments. Et à trois mois de la CAN, ça ne serait absolument pas favorable pour la sélection nationale. La compétition approche, et la stabilité est primordiale pour espérer un bon parcours.
Il faut dire que tout le monde s’interroge pour quelles raisons le coach insiste sur des joueurs qui n’apportent plus. L’impression générale est celle d’un sélectionneur qui reproduit ce que l’on reprochait à Belmadi : s’accrocher à des hommes plutôt qu’à des idées. Le manque de renouvellement et de vision claire met en péril les ambitions de l’EN.
1er objectif déjà atteint, mais…
Vladimir Petkovic est sur le point d’atteindre le premier principal objectif qui lui a été assigné, celui de se qualifier pour la Coupe du monde-2026. Pour le moment, le bilan plaide en sa faveur. Cependant, les promesses de renouveau et de fraîcheur dans le jeu, attendues depuis l’arrivée de l’ex-sélectionneur de la Suisse, tardent à se concrétiser.
Le constat est particulièrement préoccupant : dix-huit mois après la prise de fonction du nouveau sélectionneur, l’équipe ne montre pas de réelle évolution par rapport à l’ère Belmadi. Alors que Petkovic avait été recruté avec pour mission de reconstruire et de moderniser le jeu des Fennecs, force est de constater que la métamorphose espérée n’a pas encore eu lieu.
Il faut savoir aussi que Petkovic n’a pas encore affronté des adversaires d’un grand calibre. Des victoires face à de modestes nations comme le Botswana, le Mozambique ou encore le Libéria ne peuvent en aucun cas les prendre comme référence.
Lors de la double confrontation face à la Guinée par exemple, l’adversaire dont la qualité des joueurs est la plus énorme du groupe G, les Verts n’ont réalisé qu’un seul point, une défaite à Alger, et un match nul à Casablanca. Les matchs de qualification sont importants, mais les véritables tests restent à venir.
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