L’Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta) a sanctionné depuis le début de l’année, 18 agences de contrôle et a suspendu 56 contrôleurs en raison de manquement aux règles professionnelles et non respect des dispositions de cahiers des charges, a annoncé hier, le premier responsable de cet établissement.
«L’Enacta n’a pas tardé à sévir en retirant provisoirement l’agrément à 18 agences durant les huit premiers mois de l’année en cours ». Des chiffres très » révélateurs « , a affirmé Abdellah Leghreieb qui précisera également que 56 agents de contrôle ont été radiés de la profession.
» Ce chiffre est appelé à évoluer avec la clôture de l’année 2013. Nous avons renforcé le programme de contrôle des agences pour s’assurer qu’elles font convenablement leurs travail « , a précisé Abdellah Leghrieb, directeur général de l’Enacta sur les ondes de la Radio nationale.
Pour la période allant de 2012 à 2013, 35 agences ont été sanctionnées, dont 30 retraits provisoires d’agréments, ainsi que quatre avertissements, et la fermeture définitive d’une agence.
Le responsable qui a établi un bilan depuis le lancement de l’opération en 2003, jusqu’au mois d’octobre 2013, a indiqué que plus de 50 % des agences ont été soumises au contrôle. Les mesures prises dans la lutte contre les accidents de la route, notamment le contrôle technique des véhicules, ont permis d’assainir le parc automobile.
Selon le directeur général de l’Etablissement national de contrôle technique (Enacta), Abdellah Leghreieb, quelque 5 000 véhicules ont été retirés de la circulation au niveau national, durant la période allant de janvier à octobre de l’année en cours.
Les autres contrôles ont permis de mettre à l’arrêt provisoirement, 4000 véhicules dont les propriétaires ont été destinataires d’un sursis pour procéder aux réparations nécessaires ».
Le contrôle technique des véhicules a été, rappelle- t-on, rendu obligatoire en 2003. Il a précisé que le parc automobile a connu un rajeunissement ces dernières années, soulignant que pour l’année 2013, quelques 218.608 véhicules ont été immobilisés, ajoutés aux 556 459 véhicules qui ont été soumis à des contres visites, soit un total de 575.067 véhicules retirés partiellement ou totalement de la circulation, en raison du danger qu’ils présentent. Concernant le retrait des véhicules de 20 ans d’âge, le projet annoncé par le ministère, n’a jamais été appliqué par l’Enacta.
» L’âge n’est pas un facteur déterminant dans le maintien en circulation d’un véhicule. Le facteur déterminant est l’état de véhicule. La preuve en est, ces véhicules neufs se trouvent dans un état lamentable « , a expliqué l’invité de la rédaction. Pour les régions du Sud, le même responsable a affirmé que 307 agences de contrôle ont été installées dans des régions entravées du pays, dont trois stations immobiles.
« Depuis la mise en place de ce dispositif, plus de 17 000 ont été contrôlés au niveau des régions de l’extrême sud du pays et sur les sites pétroliers », a-t-il dit. A la question de savoir pourquoi, malgré tous les dispositifs de sécurité et de contrôle, de nombreux véhicules, qui ne sont pas conformes au norme, continuent de rouler sur nos routes, l’invité de la Radio a précisé que le premier responsable de l’état du véhicule, reste son propriétaire.
« Le contrôle technique est un acte individuel et citoyen. Nous devons concilier entre la sécurité des routes et les droits des individus, car on ne peut aller et prendre le bien d’autrui sans fondement légal. C’est le citoyen qui doit venir pour contrôler son véhicule », a-t-il conclu.
L. A. R