La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, qui se tiendra les 30 juin et 1er juillet à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, est importante à plus d’un titre.
Le président Abdelaziz Bouteflika est arrivé hier soir à Malabo, en Guinée-Equatoriale, pour participer à la 17e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui se tiendra les 30 juin et 1er juillet. Le Président Bouteflika prendra également part à Malabo au sommet du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), et au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). Ce 17e sommet se tient à un moment où le continent, qui a recommencé à compter sur ses propres forces pour régler ses problèmes, connaît de nombreuses situations de crise. Ces derniers mois, les diplomates africains se démenaient pour trouver une solution à la crise libyenne. Le dossier sera le principal sujet de discussions au cours d’une rencontre où les préoccupations à propos de la Somalie ou du Sud-Soudan ne seront toutefois pas absentes. Néanmoins, l’initiative africaine pour un règlement politique de la question de la Libye a prouvé que l’Organisation tente à tout prix de ne pas se montrer inféodée aux puissances extrafricaines. L’Algérie incarne à travers sa position cet esprit africain qui privilégie le règlement politique aux sirènes des boutefeux qui aggravent les fractures d’un même peuple.
Ce sommet, auquel prendra part le président de la République, se tient à un moment où le continent, qui a recommencé à compter sur ses propres forces pour régler ses problèmes, connaît de nombreuses situations de crise.
Ces derniers mois, les diplomates africains se démenaient pour trouver une solution à la crise libyenne. Le dossier sera le principal sujet de discussions au cours d’une rencontre où les préoccupations à propos de la Somalie ou du Sud Soudan ne seront toutefois pas absentes. Des voix comme celles de Abdoulaye Wade et Mohamed Ould Abdelaziz semblaient faire écho aux revendications des insurgés. Néanmoins, l’initiative africaine pour un règlement politique de la question de la Libye a prouvé que l’Organisation tente à tout prix de ne pas se montrer inféodée aux puissances extrafricaines. L’Algérie incarne à travers sa position cet esprit africain qui privilégie le règlement politique aux sirènes des boutefeux qui aggravent les fractures d’un même peuple.
La secrétaire d’Etat américaine, lors d’une récente intervention à Addis Abeba, a appelé les pays africains à demander au leader libyen de quitter le pouvoir. L’Afrique, qui a nommé des médiateurs et proposé une feuille de route, fera entendre sa voix. On y célébrera le 10e anniversaire du lancement du Nepad.Le chef de l’Etat prendra part également à Malabo au sommet du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du Nepad dont il est un des initiateurs. Il assistera également au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum du mécanisme africain d’évaluation par les pairs. Ces haltes sur l’état de la gouvernance instaurées depuis 2003 favorisent la réflexion commune pour évaluer et anticiper. Les deux sommets se tiendront mercredi, soit à la veille du sommet de l’UA, et auront à évaluer l’état de mise en œuvre de ces initiatives africaines. Le continent noir ne fait pas seulement face à des problèmes politiques mais affronte aussi les contraintes du sous-développement. Dans bien des cas, les premiers trouvent leur source dans les secondes. La Corne de l’Afrique en proie déjà à la violence terroriste affronte une autre crise humanitaire. Selon l’ONU, « plus de 10 millions de personnes sont affectées par la pire sécheresse en 60 ans ». Avec ses potentialités et sa position géostratégique, l’Algérie, qui a toujours souligné sa vocation africaine, peut jouer un rôle efficace pour résorber les conflits. Elle a une vision en matière d’infrastructures routières ou de transport de gaz à l’image de la de réalisation du gazoduc devant relier le Nigeria à l’Europe via le Niger et l’Algérie. Autant de projets qui peuvent être des vecteurs d’une intégration et d’une complémentarité économique à l’échelle d’un continent qui, malgré tout, rêve de lendemains meilleurs.