17 octobre 1961: Après Neuilly, Colombes se voit refuser d’installer une plaque commémorative

17 octobre 1961: Après Neuilly, Colombes se voit refuser d’installer une plaque commémorative

A l’occasion de la célébration des tragiques évènements d’octobre 1961, une grande manifestation prévue lundi par les villes d’Asnières, Clichy, Colombes, Gennevilliers, Nanterre et Argenteuil (Val-d’Oise) n’aura pas lieu sur le pont de Neuilly à cause du refus du premier responsable de cette commune des Hauts de Seine.

En effet, Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly sur Seine, le fief de Nicolas Sarkozy, avait déclaré « J’ai simplement refusé que la ville de Neuilly y participe « , parce qu’il disait  » s’en tenir  » au calendrier des commémorations de l’Etat. Surtout, ajoute t-il, que cette commémoration est  » sujette à des divisions, des points de vue différents « . Aujourd’hui, l’édile de Neuilly rajoute un autre argument en affirmant que  » les associations d’anciens combattants n’étaient pas d’accord « .

Contournant cet obstacle, les organisateurs de cette manifestation ont donc décidé de se rassembler lundi à 17h30 sur l’esplanade de La Défense.

Par ailleurs, la municipalité de Colombes( PS) s’apprêtait à installer lundi une plaque commémorative au pont de Bezons, mais un courrier du Conseil Général des Hauts de Seine l’a informé qu’elle n’était pas autorisée à installer ladite plaque  » sur le domaine public départemental « .

Cet argument, très léger du reste, cache en vérité des arrières pensées, vite dévoilées par l’ancienne maire de Colombes et conseillère générale (UMP), Nicole Goueta, qui déclare sans ambages :  » Cette commémoration n’a pas lieu d’être. Souvenons-nous que les gens du FLN étaient des terroristes à l’époque. Coupables d’assassinats de dizaines de milliers de harkis et d’attentats contre nos forces de police. C’est trop facile de transformer l’histoire cinquante ans après… « .

Un boulevard du 17-Octobre-1961 à Nanterre

La municipalité de Nanterre a inauguré, aujourd’hui à 11 heures, un boulevard du 17-Octobre-1961, en souvenir de la date de la manifestation en faveur de l’indépendance de l’Algérie, réprimée dans le sang. A deux pas de la préfecture, cet axe relie la place Nelson-Mandela au boulevard des Provinces-Françaises.