17 morts en quelques heures dans des accidents à Ghardaïa et M’sila: Horreur sur nos routes

17 morts en quelques heures dans des accidents à Ghardaïa et M’sila: Horreur sur nos routes

Quand ces personnes sont sorties, tôt le matin, de leurs maisons en quittant leur enfants, leurs familles, elles étaient loin de se douter qu’elles ne reviendraient plus jamais.

Quand ces personnes sont sorties, tôt le matin, de leurs maisons en quittant leurs enfants, leurs familles, elles étaient loin de se douter qu’elles ne reviendraient plus jamais. Leur sang chaud allait imbiber l’asphalte en cette matinée glaciale du début de janvier 2017. Hier, c’était l’horreur sur nos routes: entre Ghardaïa et M’sila, 17 personnes ont trouvé la mort dans deux accidents de la route à quelques heures d’intervalle.

Trop c’est trop! Le premier accident a eu lieu tôt dans la matinée d’hier, au niveau de la commune de Oultam dans la wilaya de M’sila. On en a déploré la mort de dix personnes alors que 11 autres ont été blessées dans un accident de la circulation dû au renversement d’un bus reliant la capitale à Biskra. L’accident s’est produit plus exactement au lieudit Chermat, sur la RN 46, lorsqu’un bus de transport de voyageurs desservant cette ligne, s’est renversé, a-t-on précisé auprès des services de la Protection civile (PC).

Les personnes décédées sont cinq femmes âgées entre 20 et 70 ans, quatre hommes et un enfant, a ajouté la même source, affirmant que les 11 blessés, qui se trouvaient dans un état jugé «grave», ont été évacués vers l’hôpital Bachir-Rezig de Boussaâda. Un impressionnant dispositif de secours a été mis en place pour assurer les opérations. Ainsi, six ambulances des services de la Protection civile et de l’hôpital de Ben S’rour, une quarantaine d’éléments de la PC entre secouristes et médecins des unités secondaires de Boussâada et Ben S’rour, ont été mobilisés pour ce faire, a assuré le chargé de la communication de la PC.

En attendant les résultats de l’enquête ouverte par les services compétents pour déterminer les causes de cet accident, il y a lieu de relever et déplorer que moult accidents routiers graves sont provoqués par des transports de voyageurs. Les causes sont nombreuses. Vétusté des bus en question, somnolence des chauffeurs qui ne respectent pas les horaires et les fréquences de repos sur la route et qui font de longs trajets sans remplacement en cours de route comme pratiqué, parfois seulement hélas, par les routiers de grand tonnage. Quelques heures plus tard, un autre drame s’est produit, en début d’après midi d’hier, à Ghardaïa.

Sept personnes ont trouvé la mort et une autre a été grièvement blessée dans un accident de la route, à 170 km au nord-Est de Ghardaïa, a-t-on appris auprès de la Protection civile. Cet accident s’est produit entre Guerrara et El Hadjira, lorsqu’un véhicule utilitaire est entré en collision frontale avec une semi-remorque. Il a provoqué la mort sur place de sept personnes qui étaient à bord du véhicule utilitaire, et dont les corps ont été transportés vers des structures des deux localités. Il a fallu utiliser un matériel spécial de désincarcération par les équipes combinées de Guerrara et Hadjira pour extraire les corps déchiquetés des victimes ainsi que le chauffeur du camion semi-remorque, blessé, a-t-on ajouté.

L’hécatombe ne saurait durer, quand on sait que pas moins de 52 personnes sont décédées et 337 autres ont été blessées dans 201 accidents de la route survenus du 27 décembre 2016 au 2 janvier 2017.Cette information lancée jeudi par la Gendarmerie nationale, indique que le bilan le plus lourd a été enregistré au niveau de la wilaya d’Alger, avec 13 accidents, suivie de celles de Médéa et Aïn Defla avec 10 accidents chacune et de Blida et M’sila où huit accidents chacune sont à déplorer. Le facteur humain reste la principale cause de ces accidents à laquelle s’ajoutent l’insouciance des piétons, l’état des véhicules et l’état des routes.

Parmi ces regrettables accidents, l’on relève également le non-respect du Code de la route, la distance de sécurité entre les véhicules en circulation, les manoeuvres dangereuses, les pneus usagés et la conduite en état d’ivresse. En somme, ce sont là des déficiences que l’on peut éviter avec civisme, prudence et altruisme au volant d’un engin qui sème la mort.L’autre facteur hautement pnalisant qui est souvent ignoré du citoyen, est celui des pertes pour le Trésor public pour ce qui est du coût des interventions diverses de secours (Protection civile et gendarmerie), qui rognent grandement, de façon indirecte, ou plutôt directement, les finances du pays. L’on pense aussi aux interventions hospitalières, aux arrêts de travail, aux dégâts matériels causés sans compter la profonde souffrance des familles endeuillées.

Trois autres morts à Mascara

à Mascara, ce sont trois personnes qui ont trouvé la mort et six autres ont été blessées à des degrés différents de gravité dans un accident de la circulation survenu hier matin dans la commune de Maoussa. L’accident s’est produit à 10 heures du matin au lieudit «Grache», situé entre les communes de Mascara et Maoussa, suite à une collision entre un véhicule touristique et un taxi. Le conducteur du véhicule touristique et une femme et son enfant qui étaient à bord du taxi ont été tués dans cet accident, alors que les autres passagers du taxi ont été grièvement blessés.