1,7 million de permis délivrés par an

1,7 million de permis délivrés par an
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Sécurité n Pour mettre fin au «terrorisme de la route», ce sont pas moins de 6 859 auto-écoles et 388 inspecteurs qui ont adhéré à ce nouveau dispositif national de formation.

Une convention a même été signée entre le Centre national des permis de conduire (Cenapec) et la Société nationale de transport routier (SNTR). En vertu de cet accord, la SNTR va apporter son expertise à ce centre afin d’améliorer la formation des chauffeurs de poids lourds. Un engagement motivé par l’augmentation inquiétante des accidents de la route causés par les poids lourds, expliquent des responsables du centre. Il faut savoir que chaque année 1,7 million de personnes obtiennent leur permis de conduire sur 2,9 millions de candidats, soit un taux de réussite d’environ 60%. Ces données interpellent sur l’urgence de revoir la qualité et les modes de formation dispensés par les auto-écoles. Ce qui nécessite la mise en place d’un système d’exa-men plus informatisé de sorte à éradiquer, ou du moins réduire, les interventions humaines, à l’origine des délivrances de permis de conduire de complaisance.

Outre l’entrée en vigueur, dès la fin de cette année, du permis à points, les autorités ont annoncé la création prochaine d’une délégation nationale chargée de la sécurité routière. L’existence d’une telle structure s’est «avérée impérative pour doter l’Algérie d’outils de collecte de données performants et aux normes internationales, lesquels seront fédérés en un système national, sans lequel on ne peut parler de politique gouvernementale de sécurité routière», a expliqué le chargé des activités au Centre national de prévention et de sécurité routière. Ladite délégation sera opérationnelle dès l’achèvement et l’adoption des textes réglementaires la régissant, a révélé Ahmed Nait-El Hocine. L’instance en question sera une référence en matière de législation, étant donné que «beaucoup d’arrêtés existent déjà, mais ne sont pas appliqués», de même qu’elle s’attellera aux missions de communication, de surveillance et de contrôle, à travers la mise en place de fichiers nationaux des infractions et des permis de conduire, précise notre interlocuteur. L’absence, jusque-là, d’un système national d’informations a pénalisé l’Algérie dans le classement par les instances internationales en matière d’accidents de la circulation.

Ces dernières parlent de plus de 9 000 morts par an au lieu des 4 700 victimes enregistrées réellement, a fait savoir le chargé des activités au Centre national de prévention et de sécurité routières. Pour lui, tous les pays ne disposant pas d’un système d’information aux normes internationales requises reçoivent «un cœfficient spécial». Le système national permettra, ainsi, une meilleure lecture des accidents de la route et, par conséquent, une meilleure riposte à un phénomène qui a pris des proportions inquiétantes. Ces mesures devront être appuyées par la sortie de la première promotion du masters de laboratoire psychologie de l’usager de la route, attendue le mois de juin prochain, en attendant l’inscription de la première promotion du doctorat, dans la même spécialité.

LG Algérie

Assia Boucetta

La radio, un outil de prévention par excellence

l Les radios peuvent jouer un rôle primordial pour informer et prévenir en temps réel les usagers de la route sur les risques de l’excès de vitesse et le non-respect du code de la route. Une approche de proximité qui pourrait inciter les usagers de la route à adopter un comportement civique dans le but d’améliorer les indicateurs de la sécurité routière. La proximité dans la sensibilisation est impérative pour créer l’alerte et éveiller les consciences quant aux drames des accidents de la circulation et le nombre des victimes en croissance constante. La médiatisation des campagnes de sensibilisation et de prévention contre ce phénomène, à partir des stations des radios locales est dans ce cadre plus que sollicitée. L’impact de ce canal de communication peut s’avérer beaucoup plus important que les autres moyens d’information, comme l‘affichage, la presse ou les spots publicitaires. La radio a cette capacité d’atteindre toutes les franges de la société et de diffuser largement les conseils utiles à la bonne utilisation de la route et du véhicule.

A.B.

Le coût des accidents de la route

l D’ici 2020, on assistera à une augmentation de 60% du nombre des personnes tuées dans le monde, selon l’OMS. Et les accidents de la circulation seront «l’une des principales causes de morbidité dans le monde», peut-on aussi lire dans le dernier rapport de l’OMS. Une mortalité qui devrait peser «plus lourdement sur les pays à faible revenu et ceux à revenu intermédiaire, où nous recensons aujourd’hui 90% des décès et des incapacités résultant d’accidents de la  route», ajoute l’OMS. Ce qui est vrai si on se réfère au chiffre annoncé par l’ex-ministre des Transports, qui a indiqué que les accidents de la route font perdre à l’Algérie plus de 100 milliards DA par an, soit la valeur de 20 aéronefs. En tout, près de 1 million de déclarations de si-nistres matériels sont enregistrées chaque année. L’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR), qui a evalué l’impact économique de la sinistralité sur les routes à confirmé cette somme qui équivaut à près de 1 milliard de dollars de coûts pour l’économie du pays. Par ailleurs, les assureurs indiquent que les différentes compagnies ont indemnisé leurs clients à hauteur de 44,8 milliards de dinars en 2014 et 60 milliards de dinars en 2015.