16e Festival du film amazigh : Omar Belkacemi et Oussama Rai distingués

16e Festival du film amazigh : Omar Belkacemi et Oussama Rai distingués

Les réalisateurs Omar Belkacemi et Oussama Rai ont décroché, respectivement, l’Olivier d’or du court métrage et du documentaire du 16e Festival national du film amazigh qui a pris fin mercredi à Tizi-Ouzou.

17 films, entre courts métrages, longs métrages et documentaires étaient en compétition à l’édition 2018 du festival.

Omar Belkacemi a reçu l’Olivier d’or du court métrage pour « Lmuja », alors que Oussama Rai a été distingué pour son documentaire « Izmulen N Igraren » (symboles du patrimoine de Guerara à Gharadaïa), une première oeuvre dédiée au métiers traditionnels en voie de disparition dans la vallée du M’zab.

Dans la catégorie du court métrage le jury a attribué une mention spéciale au réalisateur Omar Amroun pour « Taekkemt N Tudert » (Une peine à vivre).

Pour le long métrage, seuls les prix de la meilleure interprétation féminine et masculine, revenus, respectivement à Djedjiga mikhmoukhen pour son rôle dans « Amendil » de Hakim Rahim et à Salah Ouamar dans le même film, ont été attribués en raison.

Le jury du festival, présidé par Tahar Boukella, a décidé de ne pas attribuer l’Olivier d’or du long métrage en raison du « manque de qualité  des £uvres sélectionnées ».

S’exprimant lors de la cérémonie de clôture du festival, Tahar Boukella, scénariste a appelé les pouvoirs publics et les organisateurs du festival à élaborer un « plan d’urgence pour le développement » du cinéma amazigh qu’il juge « vital pour la promotion de la culture amazigh ».

Il s’agit, pour lui, de faire de ce festival un « pôle du cinéma amazigh » par l’organisation de résidences d’écriture et l’orientation des porteurs de projets vers les différentes institutions de soutien au cinéma.

Ce plan doit « hisser » le cinéma amazigh au rang des productions répondant aux « critères des festivals internationaux »: « il est exclu d’accepter un cinéma et une culture au rabais » pour représenter la culture algérienne et la culture amazigh, a tranché le scénariste.

Le jury a cependant relevé l’existence de « pépites » dans le documentaire et le court métrage qui « demandent à être encadrés, formés et suivis », contrairement à la modeste sélection des longs métrages, de bien moindre qualité », selon le jury.

Présent à la cérémonie de clôture aux côtés du wali de Tizi-Ouzou, Mohamed Bouderbali, le président de l’Assemblée populaire de la wilaya,Youcef Aouchiche, a appelé à renforcer ce genre de manifestation et à soutenir la création intellectuelle afin de « construire une Algérie forte par sa diversité culturelle et linguistique ».

Cet élu a réitéré la « disponibilité » des pouvoirs publics à « accompagner » les initiatives qui visent la promotion de la culture algérienne et la culture amazigh

La cérémonie qui s’est déroulée à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou a été agrémentée par un spectacle de la troupe d’Ahellil de Timimoun (Adrar), en hommage à Mouloud Mammeri dont les travaux ont largement contribué au classement de l’Ahellil au patrimoine mondial de l’humanité. APS