L’Algérie, qui a été désignée pays médiateur africain durant la Conférence mondiale sur les changements climatiques clôturée vendredi à Cancún (Mexique), a «joué un rôle majeur dans cette dure négociation, couronnée finalement d’un succès pour la suite des négociations», a déclaré Mme Patricia Espinosa, la présidente de la conférence et ministre des Affaires étrangères du Mexique, selon un communiqué du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement parvenu hier à notre rédaction. Elle est intervenue à la clôture des travaux de la 16e conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique qui s’est déroulée du 28 novembre au 10 décembre à Cancún (Mexique).
Mme Espinosa a indiqué que «les entretiens approfondis du ministre algérien, dans le cadre de sa médiation, avec ses homologues des pays en développement et des pays développés ont ainsi porté leurs fruits pour la concrétisation des résultats de Cancún». Et d’ajouter que «l’Algérie sort ainsi honorée et grandie de sa contribution internationale et de son active participation à tous les niveaux des négociations».
Les 194 pays membres de la convention-cadre des Nations unies sont parvenus, à l’issue de deux semaines de négociations, un an après la conférence de Copenhague, à un «paquet» de quelques décisions adoptées à la quasi-unanimité, a indiqué
le document. Les participants soulignent que
«bien que cette conférence n’ait pas abouti sur le fond, à savoir donner une suite au protocole de Kyoto qui se termine en 2012, la prochaine étape de Durban en Afrique du Sud en 2011 permet à la négociation onusienne de se
poursuivre donc, ce qui constitue une importante note d’espoir pour le changement climatique, note le communiqué. Certains de ces textes constituent une suite d’engagements à poursuivre dans les futures négociations, du fait qu’aucun objectif précis, harmonisé et ventilé par Etat n’a été fixé. Cancún a surtout permis à la conférence des parties (COP) de
traduire en décisions l’accord des chefs d’Etat et de gouvernement de Copenhague dont il
n’était jusqu’à présent que peu tenu compte. Cancún permet d’envisager une période de transition entre la première et la deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto, ajoute le document. Mohammed Zerrouki