Quoique tardive, la réaction de la tutelle mettra certainement fin à la spéculation qui taraude depuis des jours la communauté de l’éducation, élèves, parents et enseignants.
Après un silence qui aura duré longtemps, le ministère de l’Education nationale a fini par réagir au sujet du rattrapage des cours non dispensés en raison des intempéries qui ont récemment touché l’ensemble des régions du pays. Quoique tardive, la réaction de la tutelle mettra certainement fin à la spéculation qui taraude depuis des jours la communauté de l’éducation, élèves, parents et enseignants. Pas donc de report de la date des examens de fin d’année ni celle du baccalauréat, comme cela a été revendiqué par certains syndicats du secteur à l’image du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (Snte). C’est ce qu’a fait savoir ce matin Brahim Abbassi, directeur des écoles primaires au ministère de l’Education nationale, invité de la Chaîne III de la Radio nationale. Le responsable a indiqué que le rattrapage des cours ratés se fera de manière «à assurer les programmes d’enseignement dans toute leur intégralité tout en préservant l’égalité des chances de réussite entre les différentes wilayas du pays». Les directeurs de l’éducation à travers des commissions de wilaya vont établir un calendrier de rattrapage cette semaine en fonction de chaque établissement, alors que les dates des examens sont maintenues. L’invité de la radio évoque essentiellement deux instructions du ministère de tutelle. La première datant du 6 février 2012 et invitant les directeurs de l’Education des wilayas à faire preuve de souplesse dans le traitement des absences des élèves, voire des enseignants. La deuxième, une circulaire ministérielle du 16 du mois en cours, donne plutôt des orientations et principes dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans de rattrapage des cours pour chaque établissement. Dans ce cadre, les directeurs de l’éducation des 16 wilayas touchées par les intempéries ont été instruits de faire une évaluation du degré du retard accumulé par les établissements ayant connu des perturbations des cours. A travers des commissions de wilaya, ils devront établir des calendriers de rattrapage au cas par cas, en fonction de la situation de chaque établissement. Jusqu’à présent, il est convenu que chaque établissement devra faire son propre planning pour le rattrapage des cours, de même qu’aucune décision de toucher aux vacances n’est encore envisagée. Les syndicats ont par ailleurs proposé une solution alternative pour compenser les cours non encore dispensés. Ils sont unanimes à proposer de réduire les vacances de printemps à une seule semaine, en particulier pour les élèves des classes d’examen et d’exploiter l’après-midi des journées de mardi et samedi. Ils estiment que la première semaine de vacances doit être consacrée aux examens du second trimestre. Par ailleurs, M. Abbassi a fait savoir qu’à ce jour 166 établissements scolaires demeurent encore fermés pour cause d’intempéries, entre écoles primaires, collèges et lycées. Les établissements scolaire encore fermés se répartissent respectivement à travers six (06) wilayas, avec en tête celle de Tizi Ouzou (104 établissements), suivie de Jijel (32), Béjaïa (17), Mila (7), Skikda (4) et Blida (2). Cela représente 0,66% du total des établissements, a précisé M. Abbassi. Ce nombre était de 2 557 établissements fermés, soit 10% du nombre total, touchant en premier la wilaya de Tizi Ouzou avec 726, suivie de Constantine (538) et de Sétif avec 270 établissements.
Par Salim Nait Mouloud
