Le fonds de la Bibliothèque nationale (BN) s’est enrichi en 2009 de 164 manuscrits, portant ainsi le nombre total de manuscrits détenus par cette institution à 4258, consistant en des pièces uniques et des pièces très anciennes remontant au 9è, 11è et 12è siècles.
« Il y a une volonté certaine d’acquisition des manuscrits », a indiqué mercredi à l’APS M. Ahmed Oussadit, secrétaire général de la BN, précisant qu’il y avait 3000 manuscrits en 1962 et 3868 en 2005, soit une moyenne d’acquisition de moins de 20 manuscrits par an.
« Entre 2005 et 2009, il y a eu l’acquisition de 390 manuscrits, soit une moyenne de 70 manuscrits par an », a relevé le SG de la BN expliquant que celle-ci a lancé un appel à travers la presse pour sensibiliser les personnes détenant des manuscrits ainsi que de vieux ouvrages de valeur pour les faire connaître.
« Nous leur avons proposé soit de les acheter soit d’en faire une copie numérique tout en les aidant à traiter ces ouvrages, dont la plupart sont entreposés dans des conditions non conformes aux normes de conservation », a confié le responsable.
« Cette opération nous permettra de faire un inventaire du patrimoine et d’identifier les espaces où sont entreposées ces différentes archives d’une valeur inestimable », a-t-il dit, ajoutant que la BN est l’une des rares institutions dotée d’un laboratoire scientifique et qui a, de ce fait, les moyens techniques de traitement et de restauration.
Par ailleurs, afin de répertorier tous les manuscrits, une équipe travaille actuellement pour concevoir le 3è catalogue de tout le patrimoine en manuscrits de la BN, a-t-il précisé, rappelant qu’un 2è catalogue a été édité par la BN en 1995 répertoriant 2332 ouvrages, après le 1er catalogue de 1983.
Les cinquante pour cent restant du patrimoine en manuscrits de la Bibliothèque nationale sont en cours de catalogage, a-t-il indiqué, expliquant que ce fonds existe sous forme de fiches techniques qui constituent une base de travail pour l’élaboration du catalogue général.
Par ailleurs, M. Oussadit a mis en exergue les difficultés d’acquisition rencontrées dans le passé et dues essentiellement au bas tarif appliqué.
« La BN a reconsidéré l’évaluation de ces critères d’appréciation en revoyant à la hausse les tarifs qui étaient réellement bas et n’incitaient pas les détenteurs de ces manuscrits à les céder », a-t-il affirmé.
« Nous avons oeuvré pour la revalorisation des bases d’acquisition pour qu’il n’y ait pas de déperdition ni d’exportation illégale de ces manuscrits », a-t-il relevé, ajoutant que le ministère de la Culture a mis en place une commission chargée des acquisitions pour une meilleure préservation du patrimoine.
